Manuscrit-peinture, confrontant des vers de Michaux, de la main de Paul Éluard et 9 gouaches originales, intitulé « Quelques animaux d’Henri Michaux ». 10 ff. in-12 carré (16.5 x 12.6 cm). Reliure plein box orange, auteur et titre frappés à l’or sur le premier plat, dos lisse muet, tête dorée, étui (F. Saulnier). Quelques frottements, petites taches à l'étui.
Superbe manuscrit poétique illustré de 9 gouaches, formant des animaux imaginaires en forme de tests de Rorschach, avec en regard les vers de Michaux tirés de Mes Propriétés (Gallimard, 1929 - repris dans La Nuit Remue en 1935) et d’Animaux fantastiques (Plume, 1938) et écrits par la main d’Éluard.
« La fièvre fit plus d’animaux que les ovaires n’en firent jamais ».
« La Grande guêpe-paradis. Un crapaud vaut deux guêpes »
« Privé d’eau il meurt, le reste est mystère »
« Certaines parures peuvent pendant des heures modifier leurs yeux. On ne se fatigue pas de les contempler, "des étangs qui vivaient" dit Astrose. »
« La Bichuterie des Trèmes plates et basses des punaises »
« La Darelette »
« L’Emanglom »
« Je ne peux faire d’un seul coup de baguette des animaux entiers… Le Cartuis avec son odeur de chocolat » […], etc.
Le dernier feuillet porte ces mots : « On n’a même pas la mort pour se défendre ».
Envoi autographe d’Éluard adressé à sa fille, Cécile Éluard (qu’il eut avec Gala), en pied du dernier feuillet, au crayon à papier multicolore : « Pour les étrennes de Cécile 1944 », avec signature à l’encre.
Nous remercions les archives Henri Michaux, pour leurs précieuses informations.
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