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Lot n° 9

1959 Lotus Eleven S2

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Non Communiqué
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Carte Grise Française Châssis n° 511 Voiture historique, ex-Tour de France Automobile 1959 Vendue avec son châssis d’origine Equipée du très performant moteur 1 460 cm3 Coventry Climax Connue sur la scène historique, voiture polyvalente et performante Éligible en compétitions historiques, notamment au Tour Auto, au Mans Classic ou en Fifties Construite à 270 exem - plaires entre 1956 et 1958, la Lotus Eleven synthétisait lors de sa sortie toute l’expérience et le savoirfaire de Colin Chapman. Destinée aux courses d’endurance et de sprint pour petites cylin - drées, cette inédite Lotus qui étrennait les noms en E, allait rapidement séduire une clientèle de sportsmen et gentlemen drivers exigeants. Fidèle à la philosophie Chapman, qui privilégiait la légèreté (« Light is right ») et l’aérodynamique de ses machines, l’Eleven dispose d’un superbe châssis en fin treillis de tubes (ronds et carrés) en acier qui ne pèse que 25 kg, tout en assurant une éton - nante rigidité. L’ensemble est recouvert d'une fine carrosserie en aluminium signée Frank Costin, chef aérodynamicien chez l’avion - neur De Haviland. La voiture est disponible en trois versions : Club, avec essieu arrière rigide, moteur Ford à soupapes latérales et freins à tambours ; Sport, qui se différencie de la précédente par son moteur Coventry Climax; et Le Mans, qui se caractérise par son pont arrière De Dion et ses freins à disques (inboard à l’arrière). Cette dernière sera motorisée, selon les catégories dans lesquelles elle est engagée en compétition, par des 4-cylindres Coventry Climax 750 cm 3, FWA de 1 098 cm 3 et FWB 1 460 cm 3. Dans cette dernière configuration, la puissance dépasse les 100 ch. Largement suffisant pour permettre à l’ensemble qui ne pèse que 450 kg de se forger un solide palmarès. C’est en 1957 qu’apparaît la Série 2 qui pré - sente d’importantes améliorations du châssis destinées à mieux supporter le surcroît de puissance du moteur de compétition Coventry Climax FPF de 1475cm 3 fort de plus de 140ch. Son train avant reprend la géométrie à triangles superposés de la Lotus 12 de Formule 2. En 1956 et 1957, l'Eleven remportera la catégorie 1 100 cm3 au Mans. En 1957, elle s’imposera également en 750 cm 3 ainsi qu’à l'indice de performance avec le petit Coventry Climax FWC de 744 cm 3. La même année, elle gagne aussi dans la catégorie 1 100 cm 3 aux 12 Heures de Sebring avec Colin Chapman au volant. Avec sa petite sœur la Seven, elle résume le génie de Colin Chapman et fera le succès de la petite firme britannique. La Lotus Eleven que nous présentons est une Série 2 de 1958, importée en France en avril de cette année par l’incontournable Jacques Savoye. Son numéro de châssis 511 faisant partie des dernières Eleven fabriquées. Il semble, d’après des informations recueillies dans les années 1990 auprès de Gérard « Jabby » Crombrac et de Jacques Potherat, qu’elle ne fut immatriculée qu’en janvier 1959 au nom de l’écurie de Jean Lucas, Los Amigos, via l’un de ses illustres membres, le gentleman driver Jean-Claude Vidilles. Ce dernier fut en effet un émérite pilote sur D.B et Lotus, signant de beaux résultats au Mans notamment (11 e en 1956). Le palmarès de #511 n’est pas connu, à l’exception – excusez du peu – d’une participation au 8 e Tour de France Automobile. On retrouve en effet notre Eleven le 18 septembre 1959 à Nice, flanquée du numéro 122, engagée aux noms de Michel Dagorne et René Pichard. Dagorne, qui semble débuter sa « carrière » aux 24 Heures du Mans 1958 sur une Maserati 200 SI, courra jusqu’à la fin des années 1960, essentiellement en Formule Junior, écumant les circuits les plus prestigieux, de Montlhéry à Monaco… Le Tour Auto 1959 restera dans les mémoires comme l’un des plus durs ! Sur 106 engagés au départ, seuls 29 franchissent la ligne d’arrivée, après 5 549 km, dont plus de 1 200 km de course. Rien que lors de la première étape, qui doit mener la caravane de Nice à Spa, en Belgique, 77 équipages abandonnent. Ce qui semble être le cas de la Lotus Eleven flanquée du numéro 122. On sait ensuite très peu de chose sur le châssis #511, jusqu’à ce qu’il ne ressorte, en triste état au début des années 1990, aux mains de Jean-Pierre Delhaye. C’est lui qui fait restaurer la voiture à grands frais auprès des meilleurs spécialistes anglais, dont Cooper Motorsport, tandis que la carrosserie est refabriquée chez GP Panelcraft. C’est à ce moment-là que la voiture, retrouvée sans moteur, reçoit son actuel Coventry-Climax FWE. Initialement destiné à une Elite (d’où le E), celui-ci fut reconstruit en configuration FWB, avec un vilebrequin longue course lui permettant de passer de 1 216 cm 3 à 1 460 cm 3. C’est l’épouse de Jean-Pierre Delhaye qui s’en servira en course, notamment en Trophée Lotus au début des années 2000. Son actuel propriétaire a refait très récemment l’intégralité des freins et le pont (étanchéité et support en acier 45CD4S), changé l

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