Nature morte au samovar, 1952
Gouache, encre et crayon sur papier, signée en bas à droite
70 x 75 cm
29 9/16 x 29 17/32 in.
PROVENANCE
Galerie Louise Leiris, Paris
Fernand Graindorge, Bruxelles
René Scheck, Embourg
Guy Pieters Gallery, Knokke-Le-Zoute, Belgique
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel
Fernand Léger
Nature morte au samovar, 1952
Fernand Léger nait le 4 février 1881 à Argentan, dans l’Orne. Après plusieurs années sur les bancs de l'école, ponctuées par des renvois successifs pour caricatures de ses professeurs, il entre finalement en apprentissage chez un architecte de Caen. Artiste explorant une pluralité de médias, Fernand Léger a été l’un des précurseurs du cubisme. Peintre, sculpteur, céramiste, dessinateur ou illustrateur, l’artiste s’ingénie dans la recherche de nouveaux médiums. Souvent qualifié de « paysan de l’avant-garde » pour ses origines normandes et son franc parlé, il n’en est pas moins l’un des premiers à exposer publiquement ses travaux cubistes. À 19 ans seulement, Fernand Léger rencontre Paris et s’installe à la Ruche, dans l’effervescence artistique de Montparnasse, où il fait la connaissance de Robert Delaunay et Marc Chagall. Il s’y forme au cubisme, observant l’œuvre de Cézanne, et développant son style en contemplant Braque et Picasso. Léger est un peintre de la vie moderne, le cubisme en vogue dans les années 1910 le séduit et le convainc de rejoindre ses paires ; Jean Metzinger et Henri le Fauconnier. À leurs côtés, Léger participe à toute une série d’expositions à Paris, mais également à Moscou et l’Armory Show à New York en 1913. Fernand léger se distingue des autres cubistes en imposant son style visuel au cubisme intellectuel des Montmartrois. Son but est alors de distinguer chaque objet dans son volume et sa forme, dans un espace idéal. Mais la Première Guerre mondiale éclate et Fernand Léger est envoyé sur le front. L’horreur de la guerre et la fraternité des soldats le bouleversent et lui insufflent un nouvel élan créateur. Dès 1930, avec l’arrivée du Front populaire, il exprime ses engagements politiques par de grandes fresques murales et met l’accent sur ses recherches décoratives, en étudiant les contrastes de la forme et de la couleur. Pour l’artiste, la peinture doit être accessible à tous et souhaite briser les privilèges qui lui sont associés en inscrivant son art dans l’architecture. Fernand Léger compose de nombreuses scènes de natures mortes, mettant en scène dans un décor un objet, une couleur en particulier. Le Samovar est un motif récurrent dans les planches de l’artiste qui s’évertue à le construire et à le déconstruire au fil des gouaches sur papier. Le samovar ici présenté est entier, sous la dominance d’un jaune caractéristique de sa palette et surplombant un navire au filet déployé ainsi qu’une bouteille de vin. Contrairement aux autres Samovar de l’artiste, la bichromie de cette gouache constitue une singularité dans son œuvre.
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