Manuscrit. Médecine. Malon de Bercy. DELAULNE... Lot 104

[Manuscrit]. [Médecine]. [Malon de Bercy]. DELAULNE (Dr.). Mémoire de chirurgie pour la maison de Monsieur de Bercy depuis le commencement de juillet 1745 [et mémoires suivants jusqu'en 1770]. Manuscrit, [1745-1771], in-folio, encre sur papier, [39] feuillets, presque tous écrits au r° et v°, et quelques feuillets blancs ; quelques petits feuillets de notes joints. L'ensemble en feuilles sous couverture portant le titre manuscrit à l'époque : « Mémoires de M.r de Laune chirurgien à commencer à l'année 1745 ». (Couverture tachée et usée). Exceptionnel ensemble réunissant les notes d'honoraires détaillées que le chirurgien parisien Delaulne présenta à son illustre client Monsieur de Bercy, durant 25 années consécutives. Il constitue par son ampleur, et la richesse des informations qu'il contient, un témoignage de premier plan sur la médecine à Paris au XVIIIe siècle. Nicolas-Charles de Malon de Bercy (1708-1790) appartient à une famille dont la noblesse remonte au XVe siècle, et dont la plupart des membres se sont illustrés dans l'administration au plus haut niveau de l'État. Pour sa part, il exercera les charges de conseiller au parlement en 1728, maître des requêtes en 1735, président au Grand conseil en 1740. Son épouse, Marie Angélique Françoise Taschereau de Baudry (1712-1786) est la fille d'un intendant des finances. Le chirurgien Delaulne intervient très régulièrement en leur domicile de Bercy, où il se déplace, selon les besoins, jusqu'à 15 jours en un mois. Il vient de Paris en carrosse, et le transport à la charge des patients est précisément détaillé dans les notes. La tâche est importante, puisque le praticien ne soigne pas seulement le maître et la maîtresse des lieux, mais leurs enfants, et l'ensemble des domestiques. Le document offre un grand nombre de précisions sur la nature de ses interventions (pansements, saignées en particulier), mais également sur les différents remèdes administrés, l'évolution de l'état de santé de ses patients. A la fin de chaque mémoire se trouve une mention de reçu que le chirurgien signe de sa main (sauf les deux derniers, celui de 1770 portant la signature « Delaulne Du Coudray fils »).