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Lot n° 76

76. NAPOLÉON Ier. Lettre autographe signée « Np...

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76. NAPOLÉON Ier. Lettre autographe signée « Np » à l'impératrice Marie-Louise. Maizières-lès-Brienne, « 30 janvier » [1814]. Une p. in-8 carré, encadrement sous verre. « Mon amie, j'ai battu hier l'armée russe et prussienne. Je lui ai enlevé Brienne et l'ait fait reculer de 3 marches – il marchoit sur Paris. Ma santé est bonne, mais bien fatigué... » LA VICTOIRE DE BRIENNE (29 janvier 1814). En ce début de campagne de France, les forces Alliés progressaient séparément, et Napoléon Ier, disposant de troupes moins nombreuses, pensait comme à son habitude pouvoir vaincre successivement les armées ennemies avant qu'elles ne puissent faire leur jonction. Après avoir, le 23 janvier, confié la régence à Marie-Louise et nommé son frère Joseph Bonaparte lieutenant général de l'Empire, il rejoignit le 25 janvier ses maréchaux à Châlons-sur-Marne, puis se porta sur Saint-Dizier et décida d'attaquer Blücher. Celui-ci s'avançait à la tête de l'armée de Silésie composée d'un corps d'armée prussien (sous la direction du général von Tauentzien) et de 3 corps d'armée russes (commandés par les généraux Chtcherbatov, Olsoufiev et Lieven). Napoléon Ier disposait quant à lui de divisions placées sous le commandement du maréchal Ney, du futur maréchal Grouchy ainsi que des généraux Forestier et Duhesme. De rudes combats achevés en pleine nuit dans les rues de la ville, faisant 3000 à 4000 tués et blessés de part et d'autre, obligèrent le maréchal Blücher à faire retraite. « La lutte a été très vive et les "Marie-Louise" ont supporté cette première épreuve sans broncher. L'empereur, regagnant son bivouac après la bataille, manque d'être atteint par un cosaque dans l'obscurité : il est sauvé par son premier officier d'ordonnance, le colonel Gourgaud [futur compagnon d'exil à Sainte-Hélène]. Berthier est jeté à bas de son cheval et contusionné. De son côté, Blücher n'a réussi à s'échapper qu'à grand-peine. Cette affaire n'a qu'une importance modeste, mais elle donne aux jeunes soldats [français] une grande confiance morale » (Alain Pigeard, Dictionnaire des batailles de Napoléon, Paris, Tallandier, 2004, p. 154). RARISSIME MISSIVE AUTOGRAPHE SIGNEE A SON EPOUSE MARIE-LOUISE. Lettre absente de la Correspondance générale (Paris, Fayard, 2004-2018).

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