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Lot n° 43

43. CÉSAR. Commentaires. À Montargis, de l'imprimerie...

Résultat :
Non Communiqué
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Réservé aux abonnés

43. CÉSAR. Commentaires. À Montargis, de l'imprimerie de Cl. Lequatre, et se vend à Paris, chez Charles-Guillaume Leclerc, Guillaume de Bure, Alexandre Jombert, 1785. 2 (sur 3) volumes grand in-4, (4)-xxiv-481-(1) + (4)-534-(2 dont la dernière blanche) pp., impression bilingue latine et française sur 2 colonnes, veau brun raciné, dos à nerfs cloisonné et orné avec pièces de titre et de tomaison rouges et vertes, fine frise dorée encadrant les plats , coiffes et mors refaits, restaurations aux coupes, cachets grattés au titre dont un recouvert postérieurement d'un ex-libris à l'initiale « S » couronnée, restauration en marge intérieure du faux-titre du premier volume, quelques taches et mouillures (reliure de l'époque)Édition bilingue annotée associant le texte latin de l'édition établie en 1712 par le théologien anglais Samuel Clarke, et la traduction française classique de Nicolas Perrot d'Ablancourt – une de ses fameuses « belles infidèles » – dans sa version revue en 1767 par le philologue Noël-François de Wailly, avec nouveaux ajustements par Lancelot Turpin de Crissé. Ces deux premiers volumes comportent le texte complet de La Guerre des Gaules. ÉDITION ORIGINALE DU COMMENTAIRE HISTORIQUE ET MILITAIRE DE LANCELOT TURPIN DE CRISSE. Officier à la bataille de Fontenoy, nommé lieutenant général des armées du roi en 1780, il partit en émigration au début de la Révolution, servit dans l'armée de Condé, et mourut en 1793 à Vienne chez le prince Esterhazy. Très érudit, il publia plusieurs ouvrages de théorie militaire, notamment un Essai sur l'art de la guerre, et fut accepté comme membre des Académies de Nancy et de Berlin. Franc-maçon, il fut membre de la célèbre Loge Les Neuf Sœurs qui réunissait des intellectuels, des scientifiques et des artistes. Illustration gravée sur cuivre hors texte : 2 portraits-frontispices par divers artistes, et 27 planches dépliantes sur des dessins d'Andrea Carassi représentant des vues de batailles en perspective cavalière. EXEMPLAIRE DE LA BIBLIOTHEQUE DU CHATEAU DE MALMAISON (estampilles de la vente de 1829 aux faux-titres, n° 92 du catalogue de cette vente). Quoique le château de Malmaison ait véritablement appartenu à Joséphine à partir de 1799, la bibliothèque du lieu reflétait plutôt la volonté et les goûts de Napoléon Bonaparte qui y vint fréquemment sous son Consulat : aménagée de juillet à septembre 1800 par les architectes Percier et Fontaine, avec des rayonnages vitrés par les ébénistes Jacob, elle se situait de plain-pied sur le jardin, étant mitoyenne de la salle du Conseil, avec un escalier dérobé menant directement à la chambre de Napoléon. En outre, l'acquisition et l'organisation des livres furent confiées au bibliothécaire particulier de Napoléon Bonaparte, l'orientaliste Louis Ripault, qui s'était occupé de la bibliothèque de l'Institut d'Égypte lors de l'expédition, et son secrétaire Claude-François Méneval y avait son bureau. Cinq à six mille volumes furent ainsi réunis, surtout d'histoire, de science militaire, de philosophie, et rangés selon un classement thématique, comme il était fréquemment d'usage à la fin du XVIIIe siècle. La garde de la bibliothèque de la Malmaison fut ensuite placée entre les mains successives de deux bibliothécaires, le Père Jacques Dupuy (1800-1805), ancien professeur de grammaire de Napoléon Bonaparte à Brienne, puis le Père Jacques Halma (1805-1809), mathématicien qui avait été secrétaire des études de l'École polytechnique et professeur de géographie à l'École spéciale militaire de Fontainebleau. À la mort de Joséphine, en 1814, un inventaire des livres fut établi par le libraire Pierre Mongie, et le domaine de Malmaison fut géré par deux intendants successifs, Étienne Soulange-Bodin puis le baron Darnay à partir de 1821. La dispersion de la bibliothèque s'opéra en plusieurs temps : tout d'abord, lors de l'occupation du château de Malmaison par les Alliés en 1815, divers volumes parmi les plus beaux furent distraits de la bibliothèque. Ensuite, certains livres furent expédiés au prince Eugène en Bavière ainsi qu'à Hortense de Beauharnais en Suisse, et plusieurs ventes aux enchères furent organisées : dès le 15 décembre 1815 par le libraire Pierre Mongie, puis le 28 mai 1818 chez Sotheby, le 22 décembre 1823 par le même Pierre Mongie et surtout, après la mort du prince Eugène en 1824, les 28-29 juin, 5-6 et 12-13 juillet 1829, toujours par Pierre Mongie. Parmi les marques de provenance que peuvent porter les volumes de la Malmaison se trouvent des estampilles « Bibliothèque de la Malmaison », selon deux modèles, dont le plus courant est celui apposé au moment de la grande vente Mongie de 1829, comme ici (cf. Jérémie Benoit et Marion Pourtout, Livres précieux du musée de Malmaison, Paris, RMN, 1992). PROVENANCE : BIBLIOTHEQUE DU DUC DE BASSANO, HUGUES-BERNARD MARET (1763-1839), ministre secrétaire d'État puis ministre des Affaires étrangères de Napoléon Ier, et président du Conseil sous Louis-Philippe Ier (signature sur l

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