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Lot n° 24

GARIN Louis (1888 / 1959). Pardon des marins à...

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GARIN Louis (1888 / 1959). Pardon des marins à Notre Dame de la Joie - Penmarc'h - Finistère - Bretagne. Huile sur toile. Signée en bas à droite. Circa 1930. Châssis 121 x 158 cm. Encadrement 135 x 172cm. Note : Louis André Chevrillon (1864 / 1957) écrivait en 1920 : « 15 août. C'est le jour de Notre-Dame-de-la-Joie, la petite chapelle perdue là-bas sur la grève, face aux infinis, à l'une des extrémités du continent. (...) Le Pardon des marins, dit-on, mais les paysans de toute la région bigouden y affluent et sont de beaucoup les plus nombreux. Cette année la fête sera encore plus éclatante que de coutume. Un désastreux coup de vent a passé sur la côte en octobre dernier, et c'est aujourd'hui que les rescapés doivent s'acquitter du v u fait dans le suprême péril à Notre-Dame-de-la-Joie. En attendant, avant vêpres, à Saint-Guénolé, on n'avait pas l'air de penser au désastre. Une carriole m'avait jeté, avec un chargement de bigoudens, à la porte d'une grange, au milieu d'une foule chamarrée d'or et de vermillon. Sur plusieurs lignes de bancs, au long des quatre murs, les belles filles attendaient, sans bouger, sans parler (...). Les musiciens arrivés (deux clairons de Plonéour), des marins, toujours plus dégourdis ont ouvert le bal, mais entre eux pour commencer, les belles restant raides, timides, intimidantes. (..) Quelques couples de filles se levèrent et se mirent à tourner et je ne vis plus qu'elles, plus volumineuses, importantes, éclatantes que les hommes. (...) L'atmosphère s'est échauffée (une odeur d'eau-de-vie montait : on buvait sec à côté, sous une tente) ; les belles se laissèrent aller aux bras des hommes en béret [les marins], et puis des hommes en rubans [les paysans], d'abord massés, immobiles, près de la porte, et qui peu à peu se dégourdissaient."

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