ANTOINE FRANÇOIS CALLET (Paris 1741-1823)
Vénus blessée par Diomède
Huile sur toile, signée en bas à droite : Callet
93 x 128 cm (Restaurations anciennes)
Réduction autographe d’une composition d’Antoine-François Callet présentée au
Salon de 1795 (n°60) et maintenant conservée au Musée du Louvre (toile, 2,66 x 3,60
cm).
Célèbre grâce à son Portrait de Louis XVI, dont il devient le portraitiste officiel
en 1778, Antoine François Callet représente le rococo tardif par son style
mais adopte les sujets antiques à la mode dès le règne de Louis XVI. Reçu à
l’Académie comme peintre d’histoire, Callet réalise dans une veine rococo de
nombreux décors tels que la coupole du pavillon des petits appartements du
Palais Bourbon maintenant visible au musée du Louvre ainsi que des scènes
décoratives, notamment une série des Saisons tissées aux Gobelins.
Sous la Révolution, alors que les sujets moraux ou à fibre républicaine sont
prisés, Callet poursuit ses représentations de thèmes antiques. Le tableau
exposé au Salon de 1795 dont le sujet est tiré de l’Iliade (livre V) est une belle
illustration faite de théâtralité classique et de grâce rococo. Le livret du Salon
en donnait la description suivante : « Venant au secours d’Enée déjà blessé par
Diomède, Vénus blessée elle-même abandonne son fils au soin d’Apollon, qui
oppose un nuage au Vainqueur. Celui-ci ne voyant plus que Vénus, lui jette un
regard menaçant, en insultant à son malheur. Iris, Messagère de Junon, la prend
dans ses bras pour l’enlever de la mêlée et la conduire au Palais de sa mère. » Le
sujet du tableau détonne dans le contexte historique mais le tableau a plu : il est
acheté par le gouvernement pour être tissé aux Gobelins et Callet en exécute
cette seconde version, de plus petites dimensions, inconnue jusqu’à ce jour.
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