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Lot n° 47

Vitrail en camaïeu, vitrail allégorique de la...

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Vitrail en camaïeu, vitrail allégorique de la femme, par tradition associée au péché de la tentation Dans le fond on voit Adam et Ève accompagnés de Dieu qui leur montre l'Arbre interdit ! Ils sont sur un rocher entouré d'arbres, palmier Au loin le soleil se lève. À leurs pieds, coule une rivière avec une barque et des canards Au premier plan une femme montrant sa poitrine se regarde dans un miroir France XVIIe siècle. H_18 cm L_24 cm, peut être une restauration ou un défaut de cuisson du verre L'iconographie de ce vitrail est issue de la « Querelle des Alphabets », nouvel épisode de la « Querelle des femmes ». Catherine Pascale : « À l'aube du dix-septième siècle, alors que le pouvoir et le prestige féminins tendent à s'accroître à la cour (avec les régentes et les princesses lettrées) comme à la ville (avec le développement des salons mondains), la femme, « agent de Satan », fait plus que jamais figure d'abîme de perdition sous la plume fielleuse de ses détracteurs. L'auteur de l'Alphabet de l'imperfection et malice des femmes, ouvrage dont la première publication (anonyme) en 1617 va déclencher la « Querelle des Alphabets », nouvel épisode de la « Querelle des Femmes » lors duquel vont ferrailler verbalement violents pourfendeurs et ardents laudateurs de la gent féminine, dresse dans ce virulent réquisitoire contre les femmes un effarant catalogue de leurs insuffisances et de leurs défauts, dont la « Table des matières » donne déjà un aperçu. Chaque lettre de l'alphabet correspond à un vice spécifiquement féminin, représentant autant de symboles immémoriaux de perdition et de désordre que les femmes sont capables de faire naître non seulement dans la sphère domestique, mais également dans la sphère publique du royaume. Au grief contre son impénitent caquetage (« G. Garrulum guttur Gosier babillard ») s'ajoutent ceux, plus grave, contre sa perfidie (« F. Falsa fides Fausse foi »), sa tromperie (« M. Mendacium monstruosum Monstrueux mensonge »), sa superbe (« S. Sylva superbiae Forest d'orgueil »), sa violence et son goût pour la vengeance (« H. Herinis armata Herine armée ») et, surtout, sa luxure, qui se manifeste tout autant dans son instinct lubrique (« C. Concupiscentia carnis Concupiscence de la chair ») que dans l'art de se parer ou de se farder (« V. Vanitas vanitatum Vanité des vanitez »). Dans la perspective eschatologique d'une histoire chrétienne du monde, la femme, par tradition associée au péché de la tentation, incarne naturellement ce travers de « vanité », comme le rappellera encore fermement Fénelon au duc et à la duchesse de Beauvillier, auxquels il s'emploie à prodiguer des conseils pratiques pour élever leurs neuf filles, à la toute fin du XVIIe siècle, dans son Traité de l'éducation des filles : » Bibliographie : « Vanité, compositions de la fin » sous la direction de Marie Blaise & Sylvie Triaire- Presses Universitaires de la Méditerranée Expert : M. François de Lavaissière

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