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Lot n° 32

École de Cordoue ; fin du 17ème siècle. "La fuite...

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École de Cordoue ; fin du 17ème siècle. "La fuite en Égypte". Huile sur toile. Retouché. Elle présente des inscriptions effacées au dos et des repeints. Mesures : 35,5 x 45,5 cm. La fuite en Égypte est un épisode de l'Évangile de Matthieu très traité dans l'art, fréquemment utilisé pour identifier la Sainte Famille avec les personnes défavorisées par l'émigration et la répression politique. Le très bref récit du Nouveau Testament raconte comment un ange apparaît en rêve à saint Joseph et lui dit qu'il doit fuir en Égypte avec Marie et l'enfant, car le roi Hérode le recherche pour le tuer. Joseph obéit, et quelque temps après, on lui ordonne de revenir, de la même manière. L'évangéliste lui-même voit dans cet épisode l'accomplissement d'une prophétie de l'Ancien Testament : "De l'Égypte j'ai appelé mon fils" (Osée 11,1). Dans les Évangiles apocryphes et dans la tradition chrétienne postérieure, cet épisode sera enrichi d'une multitude d'anecdotes et de miracles qui se produisent au cours du voyage, parmi lesquels nous trouvons le repos pendant la fuite en Égypte, une pause obligatoire pour que la Vierge allaite l'Enfant. Dans ce cas précis, l'auteur a représenté la scène racontée dans les évangiles apocryphes, puisque l'on peut voir la Vierge Marie tenant l'Enfant sur son sein. Les deux personnages sont situés au centre de la scène, dans une position surélevée par rapport aux autres personnages, car ils sont montés sur un ânon. L'image est complétée par la figure de deux anges qui semblent guider le chemin, et à gauche de l'Enfant et de la Vierge, Saint Joseph, debout, tenant l'âne. La représentation de l'idéal de la famille présentée dans cette œuvre, ainsi que les tons contrastés utilisés dans la scène, placent l'œuvre dans la période baroque. Le XVIIe siècle marque l'arrivée du baroque dans l'école andalouse, avec le triomphe du naturalisme sur l'idéalisme maniériste, un style libre et de nombreuses autres libertés esthétiques. C'est à cette époque que l'école atteint sa plus grande splendeur, tant par la qualité de ses œuvres que par le statut primordial de la peinture baroque sévillane. Ainsi, lors de la transition vers la période baroque, nous trouvons Juan del Castillo, Antonio Mohedano et Francisco Herrera el Viejo, dont les œuvres affichent déjà les coups de pinceau rapides et le réalisme brut du style, et Juan de Roelas, qui introduit le colorisme vénitien. Le milieu du siècle voit la plénitude de la période, avec des figures comme Zurbarán, le jeune Alonso Cano et Velázquez. Enfin, dans le dernier tiers du siècle, nous trouvons Murillo et Valdés Leal, fondateurs en 1660 d'une Académie où furent formés de nombreux peintres actifs dans le premier quart du XVIIIe siècle, comme Meneses Osorio, Sebastián Gómez, Lucas Valdés et d'autres.

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