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Lot n° 54

PENDENTIF "PETITE TÊTE CARÉE" EN OR, RARE ET...

Résultat :
Non Communiqué
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PENDENTIF "PETITE TÊTE CARÉE" EN OR, RARE ET DE COLLECTION, PAR ANDRÉ DERAIN (1880-1954) Rare pendentif en or 23K, conçu vers 1965, estampillé de la signature de l'artiste, incisé 'Exemplaire d'auteur 1/2', avec les références François et Pierre Hugo numérotées '1702' et '2915', poinçonné du cachet de François Hugo, édité par les Ateliers Hugo en 2012, dans son écrin de bois d'origine, longueur 7.9cm, largeur 5.9cm Pour une pièce comparable d'André Derain, voir Hugo, P. et Siaud, C. (2001) Bijoux d'artistes. Bijoux d'artistes, Hommage à François Hugo, p. 89 Ami de longue date de François Hugo, l'artiste et sculpteur parisien André Derain (1880-1954) est l'un des nombreux créateurs qui se sont lancés dans la création de bijoux dans l'atelier du sud de la France. Aux côtés d'Henri Matisse, Derain est le fondateur du mouvement fauve au début du 20e siècle. Derain était initialement ami avec le frère aîné de François, Jean, mais il a ensuite développé une relation encore plus étroite avec le plus jeune des frères Hugo. Hugo et Derain se sont influencés mutuellement dans leur vie personnelle et artistique. Derain est témoin au mariage d'Hugo avec sa femme Monique et reste proche du couple tout au long de sa vie. Après s'être consacré à la peinture dans les années 1920, Derain se tourne de plus en plus vers la sculpture dans les années 1930. Après la Seconde Guerre mondiale, il a modelé des médaillons en terre cuite qui ont ensuite été coulés en bronze. Bien que Derain ait continué à poursuivre sa passion pour les œuvres sculpturales, son intérêt pour la conception et le moulage de bijoux a émergé de ses pratiques sculpturales et a sans aucun doute été propulsé vers de nouveaux sommets par son amitié avec François Hugo. Dans les premiers jours de leur amitié, Derain s'était essayé à la céramique avec le guide de Hugo, mais la collaboration n'a pas abouti à grand chose et les pièces n'ont pas survécu. À la fin des années 1940, Derain s'est de nouveau tourné vers Hugo pour tirer parti de ses connaissances et de ses compétences dans la création de 10 bijoux sculpturaux pour sa femme Alice Prense. Les dessins initiaux de Derain ont été réalisés à partir du plomb qu'il avait réutilisé des tubes de peinture vides de son atelier. Six de ces bijoux devaient être fabriqués en or 23 carats par Hugo, mais Derain mourut tragiquement dans un accident de la route en 1954 avant que le projet ne puisse se concrétiser. Hugo a rendu hommage à l'héritage de son ami et artiste légendaire en réalisant finalement des éditions en 1966 et 1967. ------------- Les bijoux réalisés par des artistes sont rares. Cela ne s'explique pas seulement par le fait qu'un nombre restreint de peintres et de sculpteurs ont réussi à maîtriser l'art de la fabrication de bijoux, mais aussi par le fait que les fruits de leur travail restent largement enfouis dans des collections privées. Les bijoux d'artistes peuvent être offerts en cadeau à un amoureux, transmis comme un héritage familial ou simplement conservés par l'artiste lui-même. Les bijoux de ce type sont donc imprégnés d'une nature profondément personnelle qui fait partie intégrante du processus de création. Le terme "bijou d'art" signifie en soi que l'œuvre est faite à la main et est unique. Jamais produits en série, ces bijoux sont plutôt le résultat d'une collaboration entre l'artiste et un bijoutier formé dans ce domaine, ou le seul effort de l'artiste pour sortir de son propre métier et embrasser un monde entièrement différent. Comme dans toute entreprise créative, le bijou devient une extension de l'ensemble de l'œuvre de l'artiste et offre un aperçu d'un domaine de la conception autre que la peinture ou la sculpture. C'est exactement ce que proposent les pièces de cette vente, qui nous donnent un aperçu des rouages complexes et des motivations personnelles de trois artistes prolifiques du début du XXe siècle : Jean Cocteau, André Derain et Pablo Picasso. Tous trois ont travaillé sous la houlette de l'orfèvre et maître-artisan François Hugo, qui leur a fourni les outils permettant à leur vision artistique de s'épanouir dans le monde de la joaillerie. Arrière-petit-fils de l'éminent écrivain Victor Hugo et fils du peintre Georges Hugo, François Hugo est issu d'une lignée bien établie de personnalités culturelles françaises célèbres. Né à Rovezzano, en Italie, en 1899, François a suivi une formation d'ingénieur avant de se lancer dans la création en s'essayant à la sculpture et à la peinture. Il ouvre ensuite son propre atelier à Paris en 1934, où il travaille comme orfèvre à partir de 1936. Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, puis à la fin des années 40 et 50, François Hugo conçoit et crée des boutons en métaux non précieux et en émail pour des maisons de couture telles que Dior, Chanel, Givenchy et Lanvin. Sa première tentative de création de bijoux avait en fait eu lieu avant la guerre, sous la forme d'une brève collaboration expérimentale avec son ami proche André Derain, mais ce n'est que plus tard qu'il s'est pleinement consacré au perfectionnement de l'orfèvrerie. François Hugo est à l'origine de certaines des plus importantes collaborations en matière de métaux précieux du vingtième siècle. Depuis les années 1950, les Ateliers Hugo ont collaboré de manière célèbre avec des artistes de la région.

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