BROCHE EN DIAMANT, DE RAYMOND TEMPLIER, CIRCA... Lot 45
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BROCHE EN DIAMANT, DE RAYMOND TEMPLIER, CIRCA 1958 Composée d'une tête de fleur stylisée, les pétales en or poli avec des détails en ropetwist, les pistils centraux en diamant de taille unique et brillant, avec des accents en diamant de taille similaire, montée en or 18K, diamants approximativement 2.50 cts, marque du fabricant 'PRT' pour Paul & Raymond Templier, marques d'essai françaises, longueur 5.8cm.50 cts, marque de fabricant 'PRT' pour Paul & Raymond Templier, marques d'essai françaises, longueur 5,8 cm. La joaillerie parisienne Raymond Templier (1891-1968) faisait partie d'un petit groupe de créateurs Art Déco innovants connus sous le nom de 'bijoutiers-artistes'. Il s'agissait de bijoutiers-artistes novateurs et radicaux, par opposition aux "bijoutiers-joaillers" qui existaient en France dans le premier quart du XXe siècle et qui englobaient les maisons de joaillerie plus modérées, bien établies et célèbres. Templier est issu d'une famille de bijoutiers traditionnels et a grandi autour de l'entreprise familiale que son grand-père Charles avait fondée en 1849. Cependant, après avoir rejoint l'entreprise Templier en 1919, Raymond était déterminé à redéfinir la Maison Templier afin de produire des modèles plus innovants et, pour l'époque, radicaux. Les bijoutiers-artistes tels que Templier produisent des œuvres dans un style minimal et géométrique qui s'inspire des mouvements artistiques contemporains tels que le cubisme et de l'imagerie de la production industrielle et de l'ère des machines. De même, l'amour de l'Art déco pour les formes géométriques, qui s'était initialement développé dans le monde de l'architecture et des arts visuels au cours des années 1920 et 1930, a été absorbé par la joaillerie et a influencé le travail de Templier. Les motifs géométriques des bijoux de Templier reflètent ainsi le dynamisme de la culture urbaine moderne et du monde mécanisé, ce qui lui vaut la réputation d'"architecte du bijou". En 1929, Templier participe à la fondation de l'Union française des artistes modernes, un collectif qui compte également Charlotte Perriand, Robert Mallet-Stevens, Eileen Grey et Sonia Delaunay. L'objectif de cette association est de promouvoir et de défendre l'art moderne, qui, selon Templier, doit être issu de la vie contemporaine. Avec ses collègues bijoutiers, il produit des pièces monumentales, notamment d'imposants bracelets, des bagues sculpturales et de grands pendentifs. Il devient l'un des principaux promoteurs en France du mouvement Art Moderne et crée certaines des pièces les plus emblématiques de l'époque, comme le diadème et les boucles d'oreilles portés par l'actrice Brigitte Helm dans le film L'Argent en 1928. Templier a officiellement repris l'entreprise de son père en 1935, lui permettant de régner librement sur l'entreprise qu'il s'efforçait depuis longtemps d'établir en tant que maison championne du design moderne et Art déco. Après la Seconde Guerre mondiale, Templier a continué à produire des pièces, dont le lot de cette vente datant des années 1960. Dans ses dernières années, Templier est revenu à l'approche un peu plus traditionnelle de ses ancêtres. Bien qu'il ait continué à s'inspirer de la période Art déco des années 1920 et 1930, ses œuvres tardives sont passées de pièces presque entièrement dépourvues d'ornementation décorative à des créations de style plus classique, bien que célébrant toujours le style moderniste. À ce titre, Templier a démontré son aptitude à s'acclimater à son environnement et à satisfaire une nouvelle génération de clients dans les années 1960. La période d'après-guerre est marquée par une pénurie de platine, de sorte que les bijoutiers comme Templier reviennent à l'or. Bien que son style reste largement abstrait en termes de joaillerie, les créations de Templier de cette époque sont moins figuratives et s'inspirent de lignes plus douces tirées de la nature. Aujourd'hui, les bijoux de Raymond Templier font partie de certains des musées les plus célèbres du monde, notamment le V&A de Londres, le Met et le musée des Arts décoratifs de Paris. Décédé en 1968, Raymond Templier est resté dans les mémoires pour son rôle de pionnier de la bijouterie moderniste et pour son talent unique à combiner dans ses dernières pièces un sens du traditionalisme et une touche subtile d'Art déco.
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