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Lot n° 20

1957 ALFA ROMEO GIULIETTA SPIDER

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
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Type 750D Numéro de série 1457 Restauration depuis le châssis Important dossier de factures Carte grise française L’Histoire de la Giulietta s’accorde avec celle de la reconstruction de l’Europe d’après-guerre dont certaines villes ne sont encore que ruines ; une prospérité économique tend alors les bras aux usines et Alfa Roméo décide de couper les ponts avec le passé de la firme qui ne produisait qu’une centaine de voitures par an, de manière artisanale. La vieille maison Milanaise s’affaire à concentrer toutes ces ressources financières et humaines à la production en délaissant même la compétition qui a permis à Alfa Roméo de se faire une place et un nom durant l’avant-guerre. Sous la tutelle d’Orazio Satta Puliga, responsable du bureau d’étude de la marque, les ingénieurs s’activent à la conception d’une sportive peu couteuse mais terriblement attachante avec une puissance et un moteur qui ne reniera pas le passé compétiteur du trèfle. Archétype de la voiture de sport italienne des années 1950, l’Alfa Roméo Giulietta voit le jour en 1954 où elle est présentée au salon de Turin dans une version berlinette deux places. Voiture légère à l’empattement court et propulsé par un moteur 4 cylindres développant 80 chevaux avec un bloc, une culasse et un carter en aluminium, elle sera un véritable succès et se positionnera un peu au-dessus de ses concurrentes : la Fiat 1100 et la Lancia Appia grâce à une cylindré de 1300cm3. Son dessin réalisé conjointement par Scarnati et Zuccheli qui esquissèrent le coupé en 1952 L’esquisse de la carrosserie réalisé conjointement par Scarnati et Zuccheli en 1952 fut reprit par Bertone et Ghia pour donner naissance aux traits caractéristiques de la Giulietta Sprint; et même si certaines idées contraires mirent les deux célèbres carrossiers en compétition, c’est Bertone qui prit les devants de Ghia et qui assura la partie industrielle de la production de la carrosserie de l’Alfa et qui permit à la firme de respecter son cahier des charges. Contrairement aux habitudes, le coupé fut présenté avant la berline et le cabriolet dévoilés tous deux un an après ; le cabriolet qui sera appelé « spider » fut produit notamment sous l’impulsion de Max Hoffman, importateur de grand nombre de marques européennes aux Etats-Unis et qui avait connaissance de l’importance des cabriolets sur le marché outre-Atlantique. Le dessin du spider est signé Pininfarina qui était en course contre Bertone pour ce projet mais dont les lignes plaisaient davantage tant par sa simplicité que par sa ressemblance au coupé ; l’œil observateur remarquera que le carrossier fut largement inspiré de la Lancia B24 également dessinée par lui. Une cérémonie fut organisée lors de la construction de la 100 000e Giulietta et prouva au marché qu’Alfa Roméo était bien devenue une marque industrielle. Belle, élégante, racée, les adjectifs qui qualifièrent cette Alfa Spider à sa sortie par les journalistes sont les mêmes aujourd’hui et la recette d’un cabriolet léger au moteur nerveux fonctionne toujours car ce modèle est très recherché des collectionneurs et place le Spider en « incontournable ». Livré neuve en 1957, l’exemplaire d’Alfa Romeo Giulietta que nous vous présentons fut achetée par sa propriétaire actuelle en 2016 dans un état moyen, nécessitant une belle restauration. Et ce fut chose faite, car plus de 90 000 euros furent dépensés judicieusement dans la remise à neuf de ce cabriolet en 2019. Se présentant aujourd’hui sous un très bel état de restauration, le Spider présente une belle peinture grise d’origine Alfa Romeo (Lead Grey) et un intérieur en cuir rouge. Ce choix de configuration fait par la propriétaire n’est pas anodin car il est répertorié dans les archives de la firme italienne comme une configuration d’origine disponible au catalogue de vente de la Giulietta. Coté mécanique, le moteur fut nettoyé, révisé afin de pouvoir prendre la route sereinement. Rare dans cet état, ce cabriolet fait partie des voitures que l’on qualifie souvent avec amusement de « plus belle qu’à la sortie de l’usine » ; ici ce dicton populaire est clairement vérifié. S’offrir ce mythe de l’histoire de l’automobile c’est s’offrir du soleil pour toute l’année.

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