Fermoir à rosette baroque de Transylvanie. Argent,... Lot 29

Fermoir à rosette baroque de Transylvanie. Argent, ciselé, doré. Fermoir à bosse rond et massif composé de deux anneaux concentriques ciselés en gradins avec des bordures florales finement ciselées et une riche décoration appliquée en relief. Divisé symétriquement par 12 fleurs de lys stylisées ainsi que par des motifs d'escargots de mer en forme de spirale et du feuillage d'acanthe. Richement décoré de 29 pierres de couleur et de 18 perles de rivière naturelles épinglées. Les motifs en forme de fleur de lys sont ornés d'un grenat, d'une émeraude ou d'un cristal de roche taillés en table, chacun dans une haute monture à vis. Alternant avec des rosettes de feuilles émaillées vertes, chacune accentuée par une perle au centre. Le centre de la rosette est orné d'un camée octogonal en pâte de verre noire représentant le portrait d'un homme tourné vers la gauche, encadré d'une couronne de perles et de sabochons en grenat et turquoise sertis dans un ruban. Le fermoir à crochet est fixé au dos, la pointe articulée en forme de langue avec fil de cordon appliqué. Estampillé deux fois sur la pointe : MZ "PK" par Paulus Kirtscher, orfèvre de Hermannstadt (Nagyszeben), Hongrie, 1596, mort en 1609. Il ne reste que des restes d'émail vert. Diamètre 11,1 cm. Poids 340,0 g. Sibiu (Nagyszeben), Hongrie, Paulus Kirtscher, vers 1600. Cette splendide rosette de poitrine en vermeil, bien conservée, est un exemple typique de l'orfèvrerie hongroise des environs de 1600. Le "Heftel" ou "Brustheftel" faisait partie des bijoux de fête représentatifs du patricien de Transylvanie. Ce bijou avait une longue tradition : du Moyen Âge à l'époque baroque, il servait d'agrafe pectorale du manteau de la femme. Depuis le XVIIIe siècle, ces rosettes sont fabriquées en filigrane d'or, donc beaucoup plus légères, et sont portées comme broches de corsage au costume de fête populaire. Expositions "Vers Désir", TREMA Musée des Arts anciens du Namurois, octobre 2020. Littérature Pour la marque de maître, voir Elemér, Marks of the Goldsmiths of Hungary from the Middle Ages to 1867, 1936, p. 243, n° 1359. Cf. Fodor, Baroque Splendor, The Art of the Hungarian Goldsmith, 1994, p. 162, n° 120 ; p. 163 n° 121 ; p. 166 n° 132. Trois fermoirs à rosette très similaires sur le plan stylistique sont illustrés ici ; ils font partie de la collection du Magyar Menzeti Museum de Budapest. Deux de ces fermoirs sont également illustrés dans le catalogue de l'exposition "Trésors du baroque hongrois", Deutsches Goldschmiedehaus Hanau 1991, no 151 et 152, le second orne la couverture du catalogue. Une broche rosette de Sibiu par l'orfèvre M.O. Jean II Süßmilch vendu aux enchères chez Christie's New York, le 17 mai 2011, lot 112.