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Lot n° 45

DENNER Balthasar Hambourg 1685 - Rostock 1749 Portrait...

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DENNER Balthasar Hambourg 1685 - Rostock 1749 Portrait de la fille du peintre au violoncelle. Huile sur toile d’origine H.: 75 cm - L.: 62 cm Cadre en bois et stuc doré de forme mouvementé à motif de rinceaux feuillagés et de fleurs. Balthasar Denner naît à Hambourg, alors ville danoise. Miniaturiste à ses débuts, il est à l’Académie de Berlin en 1707 avant d’être appelé à la cour de Copenhague en 1712 C’est le début d’une série de séjour dans les cours européennes, à Londres, Dresde, Berlin, Kiel et Amsterdam notamment. Après quatre années dans cette ville, de 1736 à 1740, il s’établit à Rostock où il meurt en 1749. La partie la plus connue de son oeuvre, des têtes d’homme et de femmes âgés, fascinent par leur réalisme et leur exactitude. Balthasar Denner aimait la musique, on raconte qu’il faisait jouer ses enfants pendant que ses modèles posaient pour lui. Parmi ceux - ci, nous pouvons mentionner Georg Friedrich Haendel portraituré en 1726 (Londres, National Portrait Gallery) puis en 1733 (Berlin, Deutsch Historisches) et John Walsh, éditeur des partitions du célèbre compositeur. On lui doit également un Portrait de Johann Sebastien Bach avec ses trois fils (1733, coll. Privée) réalisé alors qu’ils bénéficiaient des largesses des mêmes mécènes. Il représente sa propre famille jouant de la musique dans un tableau probablement peint à Londres en 1728 avant son départ pour l’Allemagne et conservé au musée de Copenhague (Toile, 126 x 103 cm). On y retrouve le clavecin sur lequel est posé la partition de notre violoncelliste qui est sans doute Catharina sa fille née en 1715 après son mariage en 1712 à Hambourg avec Esther Winter. On la reconnaît parfaitement dans le Portrait de la famille Denner conservé à la Kunsthalle de Hambourg peint vers 1740 par Jacob Denner (1722 - 1765), le fils de Balthasar. Catharina adopte ici une pose de circonstance. Elle tient un violoncelle et un archet pouvant servir aussi bien à la viole qu’au violoncelle. Si la tenue de viole, par en dessous, n’était plus utilisé au XVIII ème siècle pour les solos de violoncelle, elle pouvait l’être encore pour jouer des basses en accompagnement. La pique de l’instrument n’est apparue réellement qu’au début du XXeme siècle, l’instrument étant auparavant posé sur un petit bâton ou un tabouret. Le professeur Helmut Börsch - Supan a confirmé l’authenticité du tableau après l’avoir examiné en 2013.

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