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Lot n° 35

CARLE VANLOO

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Hommage à l'Amour, 1760 Huile sur toile 137,2 x 97,4 cm BIBLIOGRAPHIE M.-F. Dandré-Bardon, Vie de Carle Vanloo, Paris, Desaint, 1765, in-12, 69 p. ; S. Ernst, «Notes sur des tableaux français de l'Ermitage», Gazette des Beaux-Arts, 1935, t. LXVIII, juin-déc., p. 142, n°6 ; M.-C. Sahut, Carle Vanloo. Premier peintre du roi (Nice, 1705 - Paris, 1765), cat. exp. Nice, musée Chéret, 1977, n°247, p. 98 ; Les Van Loo, fils d'Abraham, exposition, Musée des beaux-arts, Nice, 1er novembre 2000-28 février 2001, cat. exp. par J.-F. Mozziconacci, C. Astro, A. Zanella, et al., 2000 ; C. Henry, «La Grâce comme système poético-politique», La Grâce, les grâces, Littéra­tures classiques, n° 60, 2006 ; Autour des Van Loo: peinture, commerce des tissus et espionnage en Europe (1250-1830), C. Rolland (dir.), Rouen, PUR, 2012 ; C. Henry, «Loo, Carle van», Allgemeines Künstlerlexikon (AKL), vol. 85 [2015], 2015, p. 251 ; C. Henry, «Carle Vanloo (1705-1765)», Recueil des Commémorations nationales, année 2015, éd. France Archives, en ligne : Conférences de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, J. Lichtenstein et C. Michel (dir.), Beaux-Arts de Paris éditions, 2015, t. VI, vol. 2, p. 897. Ce tableau de Charles-André Vanloo dit Carle Vanloo (Nice, 1705 - Paris, 1765) constitue une redécouverte notable pour les dernières années d'un peintre qui reste une des personnal i tés ar t ist iques les plus représentatives du cosmopolitisme monarchique des Lumières. Issu d'une famille de peintres hollandais dont les membres ont connu une fortune européenne, Carle Vanloo est formé dans l'atelier parisien de son frère Jean-Baptiste. Remportant en 1724 le premier prix de peinture de l'Académie royale, il est pensionné à l'Académie de France à Rome à partir de 1728, où il honore par dérogation de prestigieuses commandes romaines avant de rejoindre la cour du roi de Piémont- Sardaigne à Turin. Il épouse en 1733 la musicienne de cour Christina Somis, dont le père, le maestro Jean-Baptiste Somis, est un proche de Charles- Emmanuel III de Savoie. Prélude à l'une des carrières artistiques les plus remarquables du XVIIIe siècle, le séjour italien de Carle Vanloo, semé d'exceptionnelles réalisations au sein du palais de Stupinigi et du palazzo Reale de Turin, lui procure le soutien immédiat du Mercure de France lors de la présentation de ses Oeuvres au salon de 1735. Jusqu'en 1747, les éloges de sa maîtrise de toutes les parties de la peinture, de son art subtil de la référence aux grands maîtres et de sa gamme iconographique couvrant toute la typologie des genres, ne tariront pas. Le redouté critique Lafont de Saint-Yenne l'admire et reconnaît en lui un maître de la «grande manière», ce que confirment sa nomination à la direction de l'École royale des élèves protégés (1748) et l'estime durable de la critique éclairée (Cochin, Grimm, le comte de Caylus et Diderot). Clou du Salon bisannuel pour l'abondance de ses livraisons tout autant que pour les scandales critiques qu'elles suscitent (Sacrifice d'Iphigénie, 1757 & Portrait de mademoiselle Clairon en Médée, 1759, tous deux à Potsdam, Neues Schloss ; Madeleine pénitente, 1761, coll. part.) il est choyé par Louis XV qui lui accorde les fonctions de premier peintre du roi en 1762 et de directeur de l'Académie en 1763. Notre tableau doit être rapproché d'une célèbre composition de l'artiste, datée de 1760 par son biographe Michel-François Dandré-Bardon et gravée en 1772 par Jean-Baptiste de Lorraine sous le titre «Hommage à l'Amour» (eau-forte, 1772, Paris, BnF, fig.) alors qu'elle ornait la célèbre collection de Jean de Julienne. Ultérieurement acquise par Catherine II par l'intermédiaire du prince Galitzin, elle fut exposée au Palais d'Hiver de Saint-Pétersbourg, où elle est cataloguée en 1774, puis à l'Ermitage jusqu'en 1917. Mentionnée comme perdue en 1977 par Marie-Catherine Sahut (II. Tableaux perdus, n°247), elle a été récemment mise en relation avec une version conservée à la Galerie Nationale d'Arménie à Erevan (cf. Conférences [...], 2015, t. VI, vol. 2, p. 897), mais le style de celle-ci ne semble pas correspondre à celui de Carle Vanloo et ses dimensions sont d'ailleurs de 20 centimètres supérieurs à celles du tableau perdu de l'Ermitage, en hauteur comme en largeur. En regard, notre tableau présente des dimensions et une composition analogue (cf. Ernst, 1935, p. 98) à celles du tableau disparu et son caractère autographe ne peut être que difficilement remis en cause. L'estampe reprend en sens inverse la composition exacte ainsi que tous les motifs peints avec minutie sans omettre de représenter la diversité des végétaux ni la raideur de la chute de reins de l'Amour. Lire la suite dans le e-catalogue

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