JEAN-PIERRE GIBRAT
MATTÉO, Futuropolis
La pause, illustration originale réalisée en 2021. Signée. Encres acryliques et aquarelle sur papier
39,5 × 52 cm (15,55 × 20,47 in.)
À nouveau Amélie, dans les locaux de l'état-major. Quels sont les illustrateurs et les peintres qui ont influencé Gibrat ? Il le dit lui-même, dans l'ordre : le Suédois Carl Larsson, cet orfèvre de la clarté ; le Franco-britannique Edmond Dulac ; l'Anglais Arthur Rackham ; le Tchèque Alfons Mucha et puis Moebius/Jean Giraud, qu'il découvrait dans Métal Hurlant avec Arzach. « Lorsque j'ai commencé en copiant Mulatier, c'était du sous-Mulatier et cela n'avait aucun intérêt. Et quand j'ai commencé à faire de la BD en couleur directe, les influences étaient diverses. » Chez Larsson, Dulac et Rackham, il repère les couleurs et les ambiances colorées ; chez Mucha, il apprécie la primauté du dessin sur la couleur : « Il mélangeait le trait avec une ambiance colorée qui n'était pas en aplat. Les couleurs avaient du volume ! » ; « Moebius, je le regardais de très très près. » La liste s'allonge au fil de la conversation : Cecil Aldin, Harry Eliot, Mais il s'en détache très vite. « Il y a une phrase qui dit que lorsque l'on est influencé par une seule personne, c'est du plagiat, mais par plusieurs, c'est un style ! »
« Une femme peut en cacher une autre, et derrière Amélie, il y a l'inspiration de Mika Etchebéhère, une militante du POUM. Sur toutes les photos, elle a le colt à la ceinture, la veste de cuir bien sanglée et l'oeil plutôt décidé Amélie en a gardé l'essentiel, avec une petite dose d'irrésistible féminité supplémentaire. » J-P G.
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