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Lot n° 41

GUILLAUME APOLLINAIRE.

Estimation :
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Alcools. Poèmes. (1898-1913). Paris, Mercure de France, 1913. In-12 : demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, non rogné, tête dorée, couverture et dos conservés (reliure postérieure). Édition originale. Elle est ornée d'un portrait cubiste d'Apollinaire par Pablo Picasso reproduit en frontispice. Le premier recueil de Guillaume Apollinaire rassemble quinze ans de sa production poétique. Source vive de la poésie moderne, Alcools marque l'émergence d'un "Esprit nouveau" dont le siècle se souviendra. (En français dans le texte, BN, 1990, n° 341.) Exemplaire du service de presse portant un envoi autographe signé : A P.N. Roinard son admirateur Guillaume Apollinaire Sous l'envoi, cette seconde dédicace : et pour Robert Valançay Picasso Paris janvier 1940 et I Les envois ont été inscrits sur le premier feuillet blanc. Cinq corrections typographiques à l'encre de la main d'Apollinaire dans le texte aux pages 71, 77, 92, 110 et 189. Peintre et poète libertaire, collaborateur de La Plume, Paul-Napoléon Roinard (1856-1930) qui avait connu Mallarmé et Verlaine, fréquentait Tailhade, Morice, Moréas et Rodin. Il se lia d'amitié avec Apollinaire en 1903. Ce dernier le considérait comme "un des précurseurs les plus puissants de la poésie nouvelle" et lui dédia l'un des poèmes d'Alcools, Le Brasier (p. 129) - c'est dire si l'envoi n'est pas de pure circonstance. Auparavant, en 1909, Apollinaire avait présidé un banquet en l'honneur de Roinard au café Voltaire. Le second envoi, de la main de Picasso, adressé au poète surréaliste et traducteur Robert Valançay (1903-1984) rend cet exemplaire éminemment désirable - manière de passage de témoin entre deux générations symbolisant les avant-gardes poétiques et artistiques du XXe siècle et hommage au poète inventeur du mot Surréalisme. Le peintre lui adressa également, avec André Breton, Clair de Terre (cf. nº 89).

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