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Lot n° 21

Vincenzo DANDINI Florence, 1609 - 1675 Le sacrifice...

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Vincenzo DANDINI Florence, 1609 - 1675 Le sacrifice à Vesta Huile sur toile The sacrifice to Vesta, oil on canvas, by V. Dandini 120 x 103 cm (47,24 x 40,55 in.) Provenance : Galerie Terrades, Paris, en 2015 ; Acquis auprès de celle-ci par l'actuel propriétaire ; Collection particulière européenne Commentaire : Formé dans l'atelier florentin de son frère Cesare puis auprès de Passignano, Matteo Rosseli et Andrea Commodi, Vincenzo Dandini rejoint tardivement celui de Pietro da Cortona à Rome en 1635 pour un court séjour de deux ans. Il sera un collaborateur précieux pour son maître romain lorsque ce dernier obtiendra l'immense chantier de décoration du palais Pitti qui ne cesse de nous étonner aujourd'hui encore et dont l'audace constitua une source d'inspiration pour les peintres parisiens de décors au milieu du XVIIe siècle. La carrière de Vincenzo Dandini est plus sage que celle de Pietro da Cortona et se traduit par la réalisation de grandes pale d'altare pour les églises ou des commandes de la famille Médicis (décor de la villa La Petraia ou projets de tapisseries). Notre sacrifice à Vesta reflète l'influence de la grande tradition romaine sur le peintre florentin. Traitée comme pourrait l'être un relief sculpté, notre composition s'impose par son élégant format et sa construction en diagonale, guidée par le regard du jeune homme en tunique rouge en bas à droite vers le joueur de flûte en haut à gauche, direction que le mouvement des mains de la vestale accentue et dynamise. Les musiciens accompagnent le sacrifice, l'agneau attend son heure, les objets rituels en or traduisent l'importance du culte à Vesta sur l'autel de laquelle brûle le feu qui jamais ne s'éteint. Le culte de Vesta fut institué par Numa Pompilius au VIIe siècle av. J.-C., les Romains l'honoraient publiquement le 7 juin lors des fêtes appelées les Vestalia. Déesse du foyer, de la patrie, du feu sacré intérieur et de la terre elle-même, fille de Cronos et Rhéa, elle est la sœur de Jupiter. Son culte était confié à six vestales, prêtresses vierges qui entretenaient le feu qui jamais ne devait s'éteindre dans le seul temple situé sur le forum, symbolisant ainsi le cœur de Rome. Ce feu représentait la permanence de l'Empire et son culte était étroitement lié au pouvoir politique. Les vestales étaient choisies âgées de 6 et 10 ans parmi les filles d'importantes familles patriciennes. Elles officiaient sous la protection du pontifex maximus (chef religieux de Rome dont l'empereur assumera les fonctions après la République), vivant dans l'atrium vestae, à côté du temple et de la Regia, demeure du pontifex maximus. Symboles de pureté et d'exemplarité, les vestales devaient rester vierges et servir trente années avant de pouvoir rejoindre la vie civile et se marier. Vincenzo Dandini a du admirer à Rome la fresque illustrant La fondation du culte de Vesta que le cavalier d'Arpin réalisa vers 1636-1640. Notre tableau peint au début des années 1640 témoigne de l'influence de la Rome antique pour tout artiste qui séjourne dans la ville éternelle. Quelles sont néanmoins les libertés prises par l'artiste dans son tableau alors que l'ensemble des textes antiques établissent que le suffibulum (tenue des vestales pour sacrifier) était un vêtement blanc et long, à bordure, porté sur la tête et fermé par une fibule ? Initially trained in his brother Cesare's Florentine studio before studying with Matteo Rosselli and Andrea Commodi, Vincenzo Dandini then joined Pietro da Cortona's studio in Rome in 1635 for a short period of two years. Dandini proved to be a precious assistant for his Roman master when he received the huge commission to decorate the Palazzo Pitti, which is still surprising today. Its audacity would constitute a source of inspiration for Parisian decorative painters of the mid -17th century. Vincenzo Dandini's career was more settled than that of Pietro da Cortona and is characterized by the creation of large altar pieces for churches and commissions from the Medici family (such as the decoration of the villa La Petraia and creation of tapestry designs). Our 'Sacrifice to Vesta' reflects the influence of the grand Roman tradition on Florentine painting. Treated like a sculpted relief, our composition is interesting for its elegant format and construction on diagonal lines, guided by the gaze of the young man in a red tunic in the lower right, who is looking towards the flute player in the upper left, a movement emphasized by the vestal's hands. Musicians accompany the sacrifice, while the lamb patiently waits for its hour and the gold ritual objects illustrate the importance of the Vestal's worship on whose altar burned a fire that was never extinguished. The worship of Vesta was established by Numa Pompilius in the 7th century B.C., and the Romans honoured her publicly on 7 June, during festivities call

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