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Lot n° 2

Jacques STELLA Lyon, 1596 – Paris, 1657 La Sainte...

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Jacques STELLA Lyon, 1596 – Paris, 1657 La Sainte Famille avec sainte Elisabeth et le petit saint Jean-Baptiste Huile sur toile The Holy Family with St. Elizabeth and the young St. John the Baptist, oil on canvas, by J. Stella 46 x 34,50 cm (18,11 x 13,58 in.) Provenance : Vente anonyme; Lyon, Ivoire, 14 octobre 2017, n° 40 ; Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire ; Collection particulière européenne Commentaire : La carrière de Jacques Stella vient témoigner de la fascination exercée sur les artistes européens par l'Italie et ses grands maîtres dès le début du XVIIe siècle. Fils du peintre flamand François Stella installé à Lyon, il se dirige vers Rome pour compléter sa formation et s'arrête d'abord à Florence, vers 1619, où il rencontre Jacques Callot, actif au service de Côme de Médicis. Il s'installe dans la ville des papes entre 1622 et 1623 et y restera plus de 10 ans, ne la quittant qu'en 1634. Le jeune artiste ne pouvait trouver moment plus exaltant que cette période du pontificat d'Urbain VIII où tous les arts faisaient l'objet de recherches et de renouvellements, oscillant entre maniérisme finissant, classicisme, caravagisme et souffle baroque. C'est dans la Rome de Borromini, du Bernin, mais également du cavalier d'Arpin et de Pierre de Cortone qu'arrive Jacques Stella. Côté français, Simon Vouet, prince de l'Académie de Saint-Luc, remporte tous les suffrages, tandis que vient s'installer en 1624 un certain Nicolas Poussin, alors inconnu. Les deux peintres, qui se côtoyèrent, partagent le même goût pour un art inspiré de l'antique et des grands maîtres, privilégiant la pureté et la sobriété et avec pour support privilégié la peinture de chevalet destinée aux amateurs. La Sainte Famille présentée ici témoigne de cette production d'œuvres de petits formats conçues pour la dévotion personnelle de leurs commanditaires. Stella illustra à de multiples reprises ce thème de la Vierge à l'Enfant ou de la Sainte Famille, dans des attitudes et situations pouvant être celles de ses contemporains, parfois dans l'intimité d'un intérieur, autour d'un repas ou, comme ici, en extérieur selon une iconographie plus proche du repos pendant la fuite en Egypte. L'agneau et le petit saint Jean-Baptiste y sont volontiers présents ; sainte Elisabeth y est plus rare mais on la retrouve sur une composition conservée au musée des Augustins de Toulouse. L'influence de Raphaël, dont Stella possédait tableaux et dessins, est sensible mais une dimension charmante et familière est ajoutée dans notre toile où une grande tendresse se dégage du groupe formé par la Vierge, sa cousine, leurs deux enfants et l'agneau, ainsi que dans le regard paternel et bienveillant de saint Joseph. Le musée Boucher-de-Perthes à Abbeville conserve une gravure de Poilly d'après Stella où nous retrouvons le groupe des deux femmes, de l'agneau et des enfants, dans une composition de format paysage (fig. 1). Jacques Stella's career shows the fascination among European artists for Italy and its great artists from the early 17th century on. A son of the Flemish artist François Stella who had settled in Lyon, he set off for Rome to continue his education, stopping off first in Florence around 1619 where he met Jacques Callot, who was working for Cosimo de Medici. Stella settled in Rome between 1622 and 1623 and stayed over ten years, only leaving in 1634. The young artist could not have found a more exciting time than this period of the pontificate of Urban VIII when all the arts were the subject of new developments and studies, oscillating between late mannerism, classicism, Caravaggism and baroque inspiration. It was in the Rome of Borromini, of Bernini, but also the Rome of the Cavaliere d'Arpino and of Pietro da Cortona that Jacques Stella arrived. On the French side, Simon Vouet, Principe of the Accademia di San Luca, was unanimously popular, while in 1624, a certain still unknown Nicolas Poussin arrived. The two painters, who were friendly, shared the same taste for art inspired by antiquity and the great masters, favouring purity and restraint and with a preference for easel paintings destined for collectors as a support. The Holy Family shown here is an example of this production of small format works conceived for the personal devotion of their patrons. Stella illustrated this theme of the Virgin and Child or the Holy Family multiple times, in poses and situations that could be those of his contemporaries, sometimes in the intimacy of an interior, around a meal or, like here, outside, following an iconography that is closer to the Rest on the Flight into Egypt. The lamb and young St. John the Baptist are often present; St. Elizabeth is less common, but she is found in a composition now in the Musée des Augustins of Toulouse. Raphael's influence - Stella owned paintings and drawings by him - is visible, but a charming and info

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