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Lot n° 40

Alchimie - Manuscrit - LULLE (Raymond) & ÉMERIT...

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Alchimie - Manuscrit - LULLE (Raymond) & ÉMERIT (Jacques-Émile). Le Testament de Raymond Lulle. Du latin mis en français par J.-E. Emerit agrémenté par lui de numismatiques figurines cabalisantes avec l'Art Royal et Sacré commencé Dieu aidant l'an de la Rédemption 1941 le XXVIII de Décembre Dimanche des Saints Innocents en la maison du père à Saint Jean d'Angély. Saint Jean d'Angély, 1941-1947. In-4 de [2] ff.-226 pp. Chagrin rouge, dos à deux nerfs épais filetés à froid se prolongeant sur les plats, titre doré au dos. Texte d'une belle écriture très soignée dans des pages réglées au crayon rouge et illustré de nombreuses et très belles figures numismatiques dessinées à l'encre dans le texte dont certaines rehaussées en couleurs et/ou à l'or, d'un blason en couleurs rehaussé d'or au second feuillet, d'une figure à système p. 101 (figure dessinée recouverte d'une autre figure dessinée et coloriée sur un petit papier pouvant se soulever) et d'un très beau dessin en couleurs (185 x 115 mm) p. 117 reproduisant des glyphes et figures probablement mayas. Superbe manuscrit de l'une des premières traductions françaises du vrai Testament alchimique attribué à Raymond Lulle, qui nécessita à son auteur six années de travail. Ce manuscrit a été reproduit (sans mentionner le nom de son auteur le Dr Emerit) par les Éditions de la Hutte en 2006 (à l'exception de la très belle planche p. 117) avec une intéressante préface de Bernard Renaud de la Faverie puis retranscrit intégralement (toujours sans nom d'auteur) par les éditions Castelli en 2007. Le Testament, dont le titre d'origine est "Testamentum duobus libris universam artem chymicam complectens — Item eiusdem compendium animae transmutationis artis metallorum" (littéralement "Testament en deux livres de l'art chimique universel complet — Dont un volume sur comment transmuter l'âme des métaux") est le plus ancien traité pseudo-lullien d'alchimie. Le texte serait daté de 1332, mais certains auteurs affirment que la date de rédaction n'est pas connue. Il fut publié pour la première fois à Cologne en 1566 sous le nom de Lulle. C'est dans cet ouvrage qu'est rassemblé le plus grand nombre des connaissances alchimiques de l'époque et les principales théories concernant cette science. L'ouvrage montre des connaissances très poussées en pharmacologie. Les règles qu'il énonce sont parfois énigmatiques, notamment lorsqu'il s'agit "d'anoblir" les métaux — c'est-à-dire de les transmuter en or. L'auteur emploie souvent des termes solennels — la "quintessence" du vin pour désigner l'alcool — tout en décrivant les vertus de celui-ci. L'ensemble de l'ouvrage ne présente pas de grandes avancées scientifiques, mais reste un témoignage important sur les recherches alchimiques du Moyen Âge. Ce texte avance la notion nouvelle de "médecine universelle", tant pour les pierres (transmutation) que pour la santé des hommes. "Elève probable d'Arnaud de Villeneuve, on lui attribue un certain nombre de livres sur l'alchimie. Mais, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes, ses deux biographes, Alain Llinarès et Louis Sala-Molins n'en parlent pas une seule fois. Pas plus dans les huit volumes de Opera (regroupe l'ensemble des écrits de Lulle) publiés à Mayence (1721-1742) que dans les cinq volumes de l'Opera latina publié à Fribourg-en-Brisgau-Palma de Majorque (1959-1967) nous ne trouvons trace de textes alchimiques. Dans les ouvrages de Fulcanelli et d'Eugène Canseliet, de nombreuses occurrences apparaissent, renvoyant au différents textes attribués à Lulle. […] Il n'existe aucune certitude que Lulle ait pratiqué l'alchimie et encore moins que tous ces nombreux textes soient bien de lui. Nous dirions que son Ars Magna, sa philosophie et sa mystique prouveraient le contraire. […] On trouve différents manuscrits portant en partie le titre de 'testament' attribués à Raymond Lulle. Les différentes bibliographies consultées proposent des titres différents. Nous avons même un commentaire par Lulle lui-même (L'Elucidation ou l'éclaircissement du testament de Raimond Lulle par lui-même, Bibliothèques des philosophes chymiques, t. IV, Paris, 1754) évidemment paru après sa mort. Des historiens des sciences, tel Hoffer, persuadés d'être éclairés, qualifient l'ensemble de l'œuvre alchimique du maître majorquais d'obscure, d'inintéressante, voire d'absurde, eu égard aux autres classiques de la Sainte Science de l'époque, ne serait-ce les écrits d'Arnaud de Villeneuve, ami et maître de Lulle. Ceci ne vaut heureusement pas pour le présent texte, qui constitue un sommet de la littérature alchimique." Préface de l'édition de 2006 par Bernard Renaud de la Faverie, qui signale par ailleurs 2 manuscrits en français attribués à Lulle : La théorique ou testamen de Raymond Luly sur tous autres alkimiens souverains et plus excellent (134 ff., parchemi du XVe siècle, bibliothèque de M. de Paulmy, Bibliothèque de l'Arsenal) et Testament de Ramond Lulle, philosophe très savant et très fa

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