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Lot n° 4

Eugène Boudin (1824 – 1898) Étude de Bretonnes,...

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Réservé aux abonnés

Eugène Boudin (1824 – 1898) Étude de Bretonnes, 1858-1862 Huile sur toile Signé en bas à gauche : E. Boudin 22 x 34,3 cm Estimation : 10 000 / 15 000€ Bibliographie R. Schmit, Eugène Boudin 1824- 1898, Vol I, Paris, 1973, no. 201, reproduit p. 64 Cette œuvre est répertoriée par la Galerie Brame et Lorenceau dans ses Archives Eugène Boudin La Bretagne est une région qui a fasciné de nombreux artistes français de la seconde moitié du XIXe siècle. Décrite comme une terre à l’exotisme sauvage par certains, appréciée par les autres pour la préservation de sa culture, elle fut au centre d’un mouvement de redécouverte fortement documenté. Outre la Normandie, la Bretagne fut certainement le territoire le plus représenté dans l’œuvre de Boudin ; entre 1855 et sa mort en 1898, on dénombre plus de vingt séjours au cours lesquels il a reproduit les côtes et des scènes de vie pittoresques avec un enthousiasme perceptible dans la correspondance qu’il échange alors avec ses proches, en particulier avec son frère Louis. Cette œuvre représente, dans un paysage rocailleux et sur fond de ciel vert d’eau, quatre paysannes bretonnes dont les costumes ne diffèrent que par la couleur de leurs tabliers et de leurs jupons variant du orange au rose pâle en passant par le jaune. La modulation légère des poses donne l’impression que l’artiste aurait tourné autour de son modèle avant de juxtaposer ses figures les unes à côté des autres dans le but de reproduire l’image de leur costume sous tous les angles possibles. Si l’on connait de nombreux dessins de costumes régionaux réalisés par l’artiste lors de ses excursions, peu d’œuvres peintes sont recensées. Parmi celles-ci, on peut citer par exemple les études dans lesquelles E. Boudin représente des bretonnes de Quimper et Douarnenez à leurs travaux, portant des bonnets bleu outremer. À propos de notre étude, le costume représenté ne nous permet de l’associer avec certitude à une localité précise, toutes ces femmes portent l’habit noir et le tablier. La présence de broderies colorées au niveau du gorgerin et des bretelles, le volant blanc sortant des corsages au niveau du dos et le port de la coiffe qui remplace le bonnet usuel laissent penser qu’il pourrait s’agir d’une fête dominicale. On peut rapprocher la forme de la coiffe ainsi que celle des broderies qui décorent le corsage des costumes de ceux connus des environs de Bénodet et de Melgven, communes du sud du Finistère, autour de 1860. Expert : Cabinet Brame et Lorenceau Ce lot nous a été confié par un vendeur extra-communautaire et présenté en importation temporaire. L’adjudicataire devra s’acquitter de la TVA applicable au taux en vigueur en sus de l’adjudication dans le pays d’importation définitive.

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