Gazette Drouot logo print
Lot n° 9

FERRARI 328 GTS 1986

Estimation :
Réservé aux abonnés

Carrosserie cabriolet targa, 2 places Moteur central, 8 cylindres en V Cylindrée 3 186 cm3 Puissance 270 ch Vitesse maximale 253 km/h Kilométrage 107 500 km Numéro de série ZFFWA20B000065485 On sait qu’Enzo Ferrari n’était pas un novateur et prit son temps pour passer au moteur central. Après les marginales René Bonnet Djet et ATS 2500 de 1963, Lamborghini avait sauté le pas avec éclat en dévoilant sa sublime Miura à Genève, en mars 1966, suivi par De Tomaso qui avait présenté sa Mangusta en novembre de la même année à Turin. Ferrari et Maserati avaient été plus lents. Maserati ne lança la Bora qu’en mars 1971 à Genève et Ferrari n’exposa la 365 GT4 BB qu’en novembre 1971 à Turin. Et encore ne fut-elle commercialisée que deux ans plus tard. En attendant, Ferrari testa le moteur central avec la berlinette 206 GT à moteur V6 transversal présentée à Turin en novembre 1967 sous la marque Dino. La lignée des modèles à moteur V8 central débuta avec la 308 GT4 2+2 de 1973. Elle aussi commercialisée sous la marque Dino, la toute nouvelle 308 GT4 une 2+2, était censé remplacer la 246 à moteur V6, une stricte deux places. La nouvelle venue ne fut pas accueillie avec enthousiasme. D’une part à cause de sa carrosserie signée Bertone au style un peu banal et d’autre part en raison de la formule 2+2 qui n’avait pas le panache d’une deux places. Les performances de son V8 3 litres à doubles arbres à cames en tête n’étaient toutefois pas en cause. Ses 236 ch étaient largement suffisants pour emmener la 308 GT4 à plus de 240 km/h. C’est d’ailleurs celui-ci que l’on retrouvera sur la seconde Ferrari de route à V8 en position centrale, la berlinette 308 GTB présentée au Salon de Paris en 1975. Techniquement, en dehors du raccourcissement de l’empattement à 2,34 m (au lieu de 2,55 m sur la GT4) et de son moindre poids, la nouvelle venue reprend les trains roulants et le V8 3 litres de sa devancière. Ce dernier est équipé d’une lubrification par carter sec et développe 255 ch, comme sur la GT4. Elle marque le retour à la formule berlinette à deux places et à Pininfarina pour son style. C’est une interprétation du thème de la Dino 206/246 GT sur un registre plus moderne avec des lignes tendues, plus agressives. On retrouve les  petites ouïes latérales devant les passages de roue arrière et la lunette arrière vertical incurvée dégageant le capot moteur, mais tout le reste est nouveau, à commencer par les phares ré - tractables. De plus, elle porte enfin l’écusson Ferrari. La 308 GTB n’était pas construite par Pininfarina mais par Scaglietti, à Modène. Les premières voitures produites recevaient une carrosserie en résine et fibre de verre, un matériau utilisé pour la première fois par Ferrari sur un modèle de série. Les mo - dèles construits à partir d’avril 1977 feront, eux, appel à l’acier. Les évolutions successives virent l’apparition d’un version ouverte, la GTS avec un toit amovible style Targa, l’adoption de l’injection électronique Bosch K-Jetronic (GTBi de 1980) et, finalement, une culasse modifiée à quatre soupapes par cylindre (Quattrovalvole de 1982). La 308 GTB s’avéra un véri - table succès commercial pour Maranello avec plus de 12 000 exemplaires vendus. La 328 GTB, équipée du moteur 3 186 cm³ (83 x 73,6 mm) Quattrovalvole (4 soupapes par cylindre) de 270 ch, hérité des dernières 308, fut dévoilée au Salon de Francfort en septembre 1985. Extérieurement, on reconnaît la 328 à ses pare-chocs et son avant légèrement redessiné, de même que l’arrière. La production des 328 prit fin en 1989. Cette Ferrari 328 GTS dont la première mise en circulation re - monte au 15 septembre 1986 est en superbe état non seulement esthétique, mais également mécanique, contrôlée récemment par Ferrari Brussels et dans une combinaison de couleur ex - trêmement rare pour ne pas dire unique, Grigio Ferro avec intérieur beige et toit noir. Elle a obtenu son Car Pass en 2006 à 74 934 km. Le vendeur l’a achetée en novembre 2015 chez Ferrari Francorchamps Motors Brussels à 105 167 km. Sa cour - roie de distribution a été remplacée en avril 2015 à 102 000 km et un important entretien a été effectué en mars 2019 à 106 000 km. Conservant toute l’élégance et la finesse de la 308, la 328 y apporte modernité et efficacité, la version GTS, plus rare, lui confère l’agrément de la conduite en plein air.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente