[GALANTERIE] Les Moyens de se guérir de l’amour. Conversations galantes. Paris, Quinet, 1681. In-12 veau brun d’époque, dos à nerfs orné (charnières fendues, rousseurs). Edition Originale. Oeuvre anonyme inclassable, qui est à la fois une traduction et un commentaire polémique des Remédia. Roman constitué de six «conversations galantes» (comme l'indique le sous-titre), la fiction n'y est qu'un prétexte à une discussion des préceptes amoureux d'Ovide. Une petite communauté choisie de marquis et de comtesses se retrouve à la campagne pour y faire lecture des livres galants de la saison, et découvre les Préceptes galants, qui est une traduction de L'Art d'aimer d'Ovide publiée par Louis Ferrier de la Martinière en 1678. L'intrigue romanesque prend donc pied dans la réalité éditoriale, lorsque la compagnie décide de compléter le travail de l'auteur des Préceptes galants : «Puisqu' à ce que dit madame la comtesse, il n'y a point d'apparence qu'il veuille se donner cette peine, je serais d'avis que nous la prissions nous-mêmes, et que chacun de nous choisît quelques préceptes qu'il communiquerait ensuite à toute la compagnie ». Les six «conversations» qui suivent ne sont rien d'autre que la traduction en vers, morcelée mais complète, des Remédia. Chaque fragment est soumis à l'assemblée, qui tantôt approuve et tantôt désavoue Ovide, donnant lieu à des discussions argumentées sur différents points de la doctrine amoureuse.
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