MELANIE DE COMOLERA (ACTIVE ENTRE 1816 ET 1854)... Lot 160

MELANIE DE COMOLERA (ACTIVE ENTRE 1816 ET 1854) Composition de fruits et fleurs Marbre blanc circulaire Largeur : 42 cm Fractures restaurées. C’est à la Manufacture Royale de Sèvres que Mélanie de Comoléra débuta sa carrière artistique, aux alentours de 1817. On sait grâce aux registres et à des inscriptions sur certaines de ses oeuvres qu’elle y fut l’élève de Cornelis van Spaendonck, académicien et, comme son frère Gérard van Spaendonck, très célèbre peintre de fleurs de l’époque. Mélanie se forma donc essentiellement sur porcelaine et sur verre, mais c’est par la suite sur toile et sur marbre qu’elle s’illustra lorsqu’elle fut établie. Peu avant 1826, elle quitta Paris pour Londres où elle mena, jusqu’à la fin de sa vie, une très belle carrière. Dès 1827, elle fut en effet nommée peintre de fleurs de la Duchesse de Clarence. Trois années plus tard, lorsque l’époux de celle-ci monta sur le trône sous le nom de William IV, elle devint peintre de la Reine Adélaïde. Pendant ces années, Mélanie de Comoléra travailla beaucoup, participant toujours régulièrement tant aux expositions de la Royal Academy, de 1826 à 1854, qu’au Salon parisien, de 1817 à 1839. Conservant également son titre sous le règne de Victoria, Mélanie eut une carrière officielle relativement longue. Ses oeuvres firent partie des plus grandes collections, tant anglaises que françaises, puisque des Fleurs dans un vase se trouvaient dans la vente du Duc de Berry en 1834, et qu’aujourd’hui encore certaines de ses compositions sont conservées à Chatsworth dans les collections du Duc de Devonshire. Tout comme Redouté et ses élèves, Mélanie de Comoléra participa à cet engouement pour les compositions de fleurs que connurent la fin du XVIIIe et le début du XIXe, et dans lequel de nombreuses femmes artistes s’illustrèrent. Elle conserva durant toute sa carrière le souvenir des oeuvres de son maître, Cornelis van Spaendonck, réalisant de délicates compositions de fleurs auxquelles viennent se mêler quelques oiseaux, fruits ou insectes. Comme sur notre marbre ou dans sa composition Fleurs et fruits sur un entablement, Mélanie incorpora souvent dans ses bouquets des grappes de raisin, ou encore quelques groseilles, comme dans sa Nature morte de fleurs et de fruits avec deux oiseaux (Sotheby’s New York, 2& mai 1998, n° 111). Egalement réalisée sur marbre blanc circulaire, cette oeuvre date très certainement des mêmes années que la nôtre. On y retrouve la même composition harmonieuse, fouillée et équilibrée, ainsi que de riches coloris. Notre bouquet est composé, entre autres, de fritillaires impériales, de roses, d’iris et d’un althéa.