Esther. Tragédie tirée de l'Escriture Sainte. Paris, Claude Barbin, 1689. In-4, maroquin rouge janséniste, filets sur les coupes, doublure de maroquin bleu ornée d'une large dentelle dorée avec petits fers d'angles, doubles gardes marbrées, tranches dorées sur marbrure (Trautz-Bauzonnet). Édition originale rare.
Elle est ornée d'un frontispice gravé par Sébastien Le Clerc d'après Charles Le Brun, qui avait contribué aux décors du spectacle.
Composée à la demande de Mme de Maintenon, la pièce fut représentée le 26 janvier 1689 dans le cadre majestueux de la Maison de Saint-Cyr, pour le public restreint des Grands de la Cour, et obtint un très vif succès.
« Esther n'est pas seulement un divertissement circonstanciel d'enfants ; elle est promotion véritable de l'enfance, confusion triomphante de l'irresponsabilité et du bonheur, élection d'une passivité délicieuse, savourée par tout un chœur de vierges-victimes, dont les chants, à la fois louanges et plaintes, forment comme le "milieu" – sensuel – du bonheur racinien », écrivait Roland Barthes dans Sur Racine.
Bel exemplaire, grand de marges, dans une fine reliure doublée de Trautz-Bauzonnet.
Ex-libris ancien aux initiales C. J. surmontées d'une croix de Saint-Cyr.
De la bibliothèque Alfred Lindeboom, avec ex-libris. Il ne figure pas dans sa vente.
Insensible trace de restauration à un plat, papier légèrement jauni, coin de 2 ff. de garde coupé.
Guibert, p. 95, n°1 – Tchemerzine, V, 347 – Le Petit, 374 – Rochebilière, n°409.
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