COQUILLART (Guillaume). Lot n° 2

Les Œuvres. Paris, [Antoine Augereau pour] Galliot du Pré, 1532. Petit in-8, maroquin rouge, fine dentelle, double encadrement de deux filets dorés droits et courbes, l'encadrement interne lobé dans les milieux et garni de fleurons et petits fers filigranés, compartiment quadrilobé au centre entouré de grands fleurons dorés, dos orné, pièce de titre verte, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Reliure pastiche). Édition en partie originale, très rare et très recherchée, la première datée et la première imprimée en lettres rondes. Ce volume renferme Les Droits nouveaux, Le Plaidoyer et L'Enquête d'entre la simple et la rusée, Le Blason des armes et des dames et les trois Monologues de la botte de foin, du puits et du gendarme cassé (ou des perruques). Les petites pièces politiques ne s’y trouvent pas ; en revanche, les monologues du puits et du gendarme cassé y paraissent pour la première fois. « Nulle part, écrit Jules Gay, on ne voit mieux que dans Coquillart agir et parler le monde des amoureux et des amoureuses, des femmes et des maris, des trompeuses et des jaloux, des jeunes beaux et des vieux barbons, des filles d'amour et de leurs dupes. Ils ont tous, et c'est une des valeurs de l'œuvre de ce railleur, les habits, le langage et les idées du XVe siècle, mais sans cesser de jouer un des actes de l'éternelle comédie humaine. » Ex-libris manuscrit ancien sur le titre : De Veyle. Sur une garde, cette note du XVIIIe siècle : les Poésies de Coquillart quoique d’un style suranné ont les grâces piquantes de la naïveté. Élégante reliure de style Louis XIII en maroquin décoré aux petits fers. De la bibliothèque Max Cointreau, avec ex-libris. Dos et aux gardes rapportés, un coin élimé, petite mouillure sur le titre, insignifiantes rousseurs. Freeman, Coquillart, n°12 – Veyrin-Forrer, Augereau, n°2 – Moreau, IV, n°387 – Renouard, Impr., I, n°542 – Rothschild, n°461 – Tchemerzine, II, 512 – Gay-Lemonnyer, III, 487 – Saunders & Wilson, n°185 – Brunet, II, 266.