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Lot n° 24

ALBRECHT KAUW (Strasbourg, 1621 - Berne, 1681...

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ALLÉGORIE SUISSE 1673 Peinture sur toile Signé en bas au milieu 96 x 131 cm Certificat René Millet Provenance : - Château de Königshof-Soleure ; - Vente Drouot 30 mars 2007, lot 41 ; - Collection suisse. Albrecht Kauw (1621 - 1681) est un peintre actif en Suisse. Installé à Berne, il est à l'aise dans tous les genres, portraits, paysages, vues topographiques ou encore natures mortes, il connaît un grand succès. Certaines de ses oeuvres sont destinées à décorer les murs des châteaux et des bâtiments «publics». Cette Allégorie de la Suisse est caractéristique de l'époque baroque par la mise en scène théâtrale de ces personnages auxquels sont associées les figures ailées sortant des nuées. Le rôle de ces représentations allégoriques est de renforcer l'entente au sein d'une élite, dans un pays composé alors de 13 cantons confédérés, et qui doit se prémunir de puissants voisins comme l'Autriche à la tête du Saint Empire dont la Suisse s'est retirée. Le château de Königshof fut acheté par Johan Ulrich von Surry en 1568. En 1732, il est transmis par mariage à la famille Gugger. Par la suite, Marguerite von Gugger épouse Johan Baptiste von Alterman (1764-1849). Leur fille convolera en justes noces avec le colonel Édouard von Tugginer (1787-1865). En 1951 le château est acheté par la ville de Soleure. Un important ensemble de meubles et d'objets d'art provenant du château, resté en mains privées, a été vendu, aux enchères le 30 mars 2007, à Paris, Hôtel Drouot, salle 2, par Maître Brissoneau et Maître Daguerre. Parmi les tableaux on mentionnera un tableau attribué au peintre suisse Albrecht Kauw (1621-1681) Allégorie de la Suisse, une paire de portraits de Jean-François-Gilles Colson et une Allégorie de l'accession de Napoléon Bonaparte à l'Empire de Georges Rouget (1783-1869), élève de Jacques-Louis David. Au centre, un Suisse barbu (E), l'épée au côté, brandit le drapeau de gueules à la croix d'argent, symbole de l'Helvetia Moderna. À gauche, un homme en armure, appuyé de la main droite sur l'écu des Habsbourg, représente l'Autriche (D). À droite, sous un drapé de velours écarlate, une femme de qualité, en vertugadin, désignée comme Voluptas, image probable de la France, présente une table garnie d'orfèvrerie, de fruits et de vins (F). Attachées au baudrier du Suisse, pendent sept bourses (e). Elles symbolisent les nations au service desquelles il combattit : la deuxième est aux armes de l'Autriche, la quatrième aux trois lys de la France, la sixième le Danemark. Détail 1 : L'inscription Avaritia, (e), peinte sur le baudrier, souligne bien que le guerrier helvète n'est pas mu uniquement par l'amour de la patrie ; c'est un mercenaire au service des États de l'Europe qui peuvent le rétribuer. Détail 2 : Au second plan, à droite, Guillaume Tell vise la pomme placée sur la tête de son fils (I). Guillaume Tell (en allemand Wilhelm Tell) est le héros d'un des six Mythes fondateurs de la Suisse. Son histoire est évoquée pour la première fois dans le livre blanc de Sarnen (1474) et dans le Tellenlied (1501-1545). Elle illustre la rébellion de ce citoyen suisse contre l'autorité de l'Empire représentée par un bailli autrichien. Détail 3 : À gauche sont évoqués deux épisodes de la révolte née sur les rives du lac des Quatre cantons : les valets du bailli détellent les boeufs du laboureur Melchtal, lequel brandit l'aiguillon qui va crever l'oeil d'un de ses agresseurs (G) ; et l'assassinat du bailli Wolfen Schiessen, haché dans son bain par Baumgarte, un contribuable helvète mécontent (H). Au-dessus du suisse, le bras de Dieu apparaît à travers les nuées tendant l'arc et sa flèche prête à frapper (B). Deux anges l'encadrent, montrant des banderoles significatives en latin : Nisi conversi fueritis (Si tu n'es pas converti, tu périras) (A), et Arcum suum te tendit (Dieu a tendu l'arc sur toi) (C). Détail 4 : Sous les personnages, trois banderoles avec maximes (J-K-L). À gauche sous l'homme en armure représentant probalement l'Autriche ou l'Empire, est inscrit (J) Ma méchanceté (?) est cause de ta liberté. Au centre, sous le porte-drapeau la banderole mentionne (K) : Je veille à ce que ma mauvaise trajectoire ne me ramène pas à la pieuse soumission À droite (L), sous la figure de la Voluptas, on peut lire Vera Amicitiae en defentur, à Johan Rudolpho de Graffenried juente Anno 1673 (-). Le blason situé à côté est celui de Graffenried (M). La famille von Graffenried, ou parfois de Graffenried, (suite de la description en lgne sur kohn.paris)

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