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La collection du marquis de LAGOY (1764-1829) Jean-Baptiste-Florentin-Gabriel...

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La collection du marquis de LAGOY (1764-1829) Jean-Baptiste-Florentin-Gabriel de Meryan, marquis de Lagoy, naquit en 1764 à Arles, en Provence. Comme héritier de son oncle, Jean-Baptiste-Marie de Piquet, il releva les titres de marquis de Méjanes et seigneur d'Albaron. Entré comme officier au régiment du Roi le 29 avril 1781, il y resta jusqu'au licenciement de ce corps, le 17 octobre 1789. Pendant la tourmente révolutionnaire il vécut à Paris, puis à Chartres. En septembre 1795 il fit un voyage en Provence, pour se faire rayer de la liste des émigrés sur laquelle il avait été porté à tort, et revint se fixer à Paris, où il resta jusqu'en 1806, année de la mort de sa femme. Il retourna alors au château de Lagoy, qu'il trouva pillé et dévasté. Le Dictionnaire des Parlementaires dit de lui : « Il n'émigra pas, se fit oublier pendant la période révolutionnaire, et ne remplit aucune fonction avant le retour des Bourbons. Dévoué à la cause royaliste, il fut élu le 22 août 1815 député des Bouches-du-Rhône. Il siégea dans la majorité de la chambre introuvable et obtint sa réélection le 4 octobre 1816. Le marquis de Lagoy quitta la Chambre en 1821 et y rentra le 17 novembre 1827 comme député du 3 e  arrondissement des Bouches-du-Rhône (Arles). » Il soutint le ministère Polignac et mourut en 1829 au cours de la législature, à Saint-Rémy-de-Provence. Remarquablement doué au point de vue artistique, excellent violoniste, le marquis possédait une riche collection de plus de 3000 dessins par 870 maîtres différents de toutes les époques et écoles ; il y avait 17 Raphaël et autant de Michel-Ange. Les feuilles provenaient des meilleures collections, comme celles de Vasari, Crozat, Mariette. D'une pointe libre et savante, digne du comte de Caylus, le marquis reproduisit les meilleurs par la gravure. Lorsqu'en 1820 un cabinet de monnaies grecques fut envoyé de Naples à Paris, pour y être vendu, le marquis communiqua à Berthault, l'agent du marchand anglais Woodburn, son intention de céder un certain nombre de ses dessins afin de pouvoir acheter ces monnaies. Woodburn lui acheta 138 de ses plus beaux dessins, dont les Raphaël. Dès son retour, Woodburn vendit presque tous les dessins à l'amateur Dimsdale (L.2426) et de la collection de celui-ci, mort trois années après, ils passèrent à celle du peintre Thomas Lawrence. Ils sont maintenant conservés en majorité dans les musées, comme l'Ashmolean d'Oxford ou le British Museum. Une vente d'une partie de sa collection eut lieu à Paris le 17 avril 1834. Un ensemble important de la collection privée gardée par le marquis de Lagoy après la cession partielle à Woodburn en 1820, fut conservé par les descendants du marquis. Il orne jusqu'à nos jours les cimaises du charmant château de Lagoy, construit au début du XVIIIe à quelques kilomètres d'Aix-en-Provence. Les quelques feuilles exceptionnelles que nous avons l'honneur de présenter ici feront, nous en sommes sûrs, la joie des amateurs de dessins, admirateurs inconditionnels de la collection réunie à la fin du XVIIIe et au début du XIXe par le marquis de Lagoy. N'ayant pas été proposées à la vente de son temps, elles ne portent pas la fameuse marque du collectionneur, le L dans un triangle, mais chacun pourra y retrouver le goût si raffiné du marquis de Lagoy. Sources : Frits Lugt, Les marques de Collections de Dessins et d'Estampes, 1921, consultable sur le site de la Fondation Custodia, marquesdecollections.fr Roseline Bacou, Le marquis de Lagoy grand collectionneur du dix-huitième siècle, dans L'oeil, juillet-août 1962, pp.46-52,78 Une étude sur La collection de dessins de l' Ecole italienne du Marquis de Lagoy (1764- 1829) a fait l'objet d'une thèse par Madame Béatrice de Moustier en 2012. Madame de Moustier publiera prochainement un livre aux éditions Gourcuff sur la collection de dessins du marquis de Lagoy.

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