L.A.S. «Bartholdi», 28 janvier 1903, à un ami ; 3 pages in-8.
Au sujet de son Monument aux aéronautes du siège de Paris.
Ce projet est décrié par le Maire de Montmartre : «Il fait des démarches à la Ville, écrit dans les journaux [...], comme s'il ne s'agissait que de disposer de cette œuvre. [...] ce n'est pas très sage de sa part d'agir ainsi sans tenir compte du Comité d'Initiative, sans connaître l'œuvre, sans connaître la pensée de l'auteur. [...]. Il eût été courtois de sa part au moins de demander à voir l'œuvre et de venir s'entendre avec l'artiste qui l'a inventée et qui a formulée la pensée et rendue exécutable. Si
M. le Maire fait naître des conflits à la ville et ne tient pas compte de nos pensées, il s'expose à des difficultés». Bartholdi menace de se retirer du projet avec tous ses souscripteurs, ne pouvant admettre que l'on agisse ainsi : «je préfèrerais donner ma démission et tout lâcher»...
Il espère que son correspondant pourra faire entendre raison au Maire de Montmartre... [Le monument, anciennement situé Porte des Ternes et fondu sous le régime de Vichy, importait grandement à Bartholdi, qui l'aurait conçu alors qu'il montait la garde aux fortifications en 1871. Selon son premier projet, le monument aurait trouvé place au sommet de la butte
Montmartre, d'où s'était envolé Gambetta, mais des difficultés avec la municipalité l'obligèrent à y renoncer. Après sa mort, le monument fut achevé par Hubert-Louis Noël et inauguré en 1906.]
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