Ennius-Quirinus VISCONTI (1751-1818), archéologue, premier conservateur des antiques au musée du Louvre. L.A.S. et P.A., Rome 1er vendémiaire VII (22 septembre 1798), à Joseph-Antoine Florens (17621842), commissaire du Directoire exécutif de la République française à Rome ; 10 pages et quart in-fol. et 4 pages in-4, enveloppe avec cachet de cire rouge.
On joint 2 numéros du Monitore di Roma (n° 60 et 62), attaquant Visconti et joints par ce dernier à sa lettre.
Longue justification de sa conduite. Visconti, objet d’une cabale sous la République romaine, se défend auprès de Florens. Attaqué sur son honnêteté, notamment par Jean Bassal, suspecté à tort de s’être fort enrichi grâce à l’immobilier, lâché par ses homologues du gouvernement, Visconti écrit aux Pères de la République romaine : Daunou, Monge et Florens. Il revient sur les détails de l’affaire et dénonce l’intrigue menée par Bassal « qui voulait se débarrasser d’un obstacle à ses malversations, à ses vénalités, à ses corruptions de toute espèce [...] tout cela vous est bien connu. » Il mentionne également des personnalités importantes de Rome : les consuls Angelucci, Matthadis, Reppi et Parnazzi, Corona membre du Tribunat, ainsi que Pierelli, Rey et Callisti. On reprochait ainsi à Visconti de s’être enrichi grâce à l’immobilier ; lui évoque des achats « patriotiques », c’est-à-dire d’anciens immeubles de congrégations religieuses… – Note jointe intitulée « État des acquisitions faites par Visconti depuis le 22 pluviôse an 6me jour de la révolution de Rome après la quelle époque il a été ministre de l’Intérieur provisoire et consul durant six mois », donnant le détail de ses acquisitions, avec commentaire : « Il a été si éloigné de cacher ces acquisitions qu’il en a fait déclarer tout de suite le véritable acquéreur par des actes publics »…
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