Antoine Etex (1808-1888), sculpteur de l'école... Lot 363 1

Antoine Etex (1808-1888), sculpteur de l'école romantique, il a produit un très grand nombre de bustes et de monuments. 7 manuscrits autographes (brouillons avec ratures et corrections), la plupart signés, 9 pp. in-folio et grand in-folio (jusqu'à 42 x 32 cm). Très bel et intéressant ensemble de brouillons de discours et professions de foi prononcés lors de ses candidatures à la députation Paris. Antoine Etex adhère très tôt aux idées révolutionnaires. Il participe aux journées de 1830, les armes à la main sur les barricades parisiennes et défend le Palais du Louvre. En 1848, il se présente sans succès à la députation comme « travailleur-artiste » ; il est proche de Carnot et de Proudhon dont il réalise le buste. En 1870, à 62 ans, il organise un bataillon de vétérans volontaires pour maintenir l'ordre dans la capitale. Plusieurs versions d'un texte « à Messieurs les électeurs de la cinquième circonscription du département de la Seine », mettant en exergue l'art, le travail et la liberté. « Plusieurs pensent que la ville de Paris, qui se distingue par les oeuvres du goût, devrait avoir au moins l'un de ses représentants travailleur-artiste au Corps législatif. Ne croit-on pas que là pour qui sait, il n'y ait rien d'utile à dire, rien à faire, sur la question si importante et pourtant si négligée des Beaux-arts ? L'art n'est-il pas à la fois le consolateur le plus tendre, l'inspirateur le plus naturel, le plus énergique des citoyens. Qui ne sait combien l'art jette de charme et de lumière sur tout ce qu'il touche ; l'art n'embrasse-t-il pas tout, ne donne-t-il pas et la forme et la vie à tout ce qui nous sert chaque jour, à tout ce qui tombe sous nos sens. L'art est positif, Messieurs, il est fécond, il est bon, car il éveille et fait vibrer en nous ce qu'il y a de meilleur, le coeur, le sentiment. Oui, Messieurs, l'art, le travail et la liberté sont inséparables, ils sont les maitres du monde et c'est folie de vouloir les traiter en esclaves [].