[Suffren]. S.l.n.d. In-4, maroquin rouge vif, encadrement avec double filet, armoiries, dos à 5 nerfs, doublure et gardes de soie moirée rouge, tranches dorées, étui (Semet et Plumelle). Précieux manuscrit de 18 feuillets in-4 rédigés au recto seul, d'une écriture lisible et régulière. Les 3 premiers feuillets sont écrits à l'encre violette et les 15 derniers à l'encre noire. Il constitue deux ensembles bien distincts de notes jetées sur le papier par La Varende pour son roman « Suffren et ses ennemis » ; ce sont à la fois des notes sur les personnages, sur les caractères, les mises en scène et celles-ci sont souvent le reflet de l'interrogation de l'écrivain sur les réactions de ces personnages. Ces 18 feuillets sont précédés d'un feuillet de notes et d'une superbe et longue lettre de Claude Farrère à La Varende pour le féliciter de son « Suffren »: « ... après t'avoir lu passionnément, car ton livre est bougrement beau - j'ai condamné le cousin Cilliart à mort avec dégradation militaire, et j'ai placé le Bailli à sa vraie place... ». Il glorifie longuement Suffren et le place plus haut que Tourville, plus haut que Nelson, « ex æquo avec Ruyter lui-même ». Il conclut « Comment vas-tu pour de vrai ? T'opère-t-on ? Quand ? Où ?... Je sèche d'inquiétude quand je pense à toi - 24 fois par jour ! - Moi, je deviens paralytique. Le cerveau seul va encore. Je t'aime, cher Jean. » Suivent ensuite 2 feuillets tapuscrits corrigés qui sont le début de la nouvelle Le Rameur [normand]. Enfin, 6 feuillets portent au recto de nombreux croquis de l'écrivain. Beau manuscrit parfaitement établi dans une reliure aux armes des Mallard de La Varende.
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