VENDU Lot n° 35

Le départ en nourrice Sanguine, pierre noire, plume et encre de Chine, lavis gris, rehauts de gouache blanche. Légèrement insolée, collée en plein sur un montage ancien, rayure partant du centre vers le bas. 41,5 x 53 cm OEuvres en rapport: Un dessin précédent celui-ci, esquisse rapide au crayon, est conservé au musée du Louvre (Inv 26954). Une composition similaire avec de nombreuses variantes mais dans le même décor, d'un esprit plus serein, anciennement conservée à l'Ermitage et vendue chez BOERNER le 4 mai 1932, n°44, repr. planche VI. Une autre composition sur le même sujet, en hauteur, conservée au Norton Simon à Los Angeles (voir catalogue de l'exposition Jean- Baptiste GREUZE, Dijon, 1977, n°41, repr.). Gravures de ce sujet par Jean-Baptiste SIMONET, La privation sensible et Claude Henri WATELET, toutes deux en hauteur. GREUZE illustre ici une scène courante au XVIIIe siècle: la mise en nourrice du nouveau-né. Cela était devenu un principe d'éducation pour les enfants de citadins qui en avaient les moyens, et préféraient que leur enfant grandisse nourris au sein et respire l'air pur de la campagne; on dirait que la mode a peu changé, hors le sein qui se doit d'être maternel... GREUZE lui-même avait mis en nourrice sa fille Anne-Geneviève, née en 1762. Le 19 septembre 1763, le peintre WILLE rapporte comme il fut gracieusement invité par GREUZE et sa femme à l'accompagner voir sa fille en partie de campagne, avec le peintre Gabriel-François DOYEN en renfort amical (opus cité supra, p.98).