FOUCHÉ (Joseph). Lettre signée À JOSEPH BONAPARTE.... Lot 35

FOUCHÉ (Joseph). Lettre signée À JOSEPH BONAPARTE. Paris, 18 fructidor an XII [5 septembre 1804]. 1 p. in-4, en-tête imprimé « Le sénateur, ministre de la Police générale de l’Empire » avec vignette gravée sur cuivre du ministère. « L’intérêt que vous prenez à Mr S[o]nthonax m’inspire le plus vif désir d’adoucir sa position. J’AI EU L’HONNEUR DE PROPOSER À S. M. L’EMPEREUR DE RÉVOQUER L’ORDRE PORTÉ CONTRE LUI. Je saisirai toujours avec empressement l’occasion de faire quelque chose qui puisse être agréable à V[otre] A[ltesse] I[mpériale]... » LIBÉRATEUR DES NOIRS À SAINT-DOMINGUE, L’AVOCAT ET HOMME POLITIQUE LÉGER-FÉLICITÉ SONTHONAX (1763-1813) avait été proche de Brissot et de Condorcet, et, envoyé en 1793 à Saint-Domingue, y avait aboli l’esclavage. Il s’était alors attiré la haine des colons, mais aussi celle de certains mulâtres propriétaires qu’avantageait l’égalité mais que lésait la fin de l’esclavage. De nouveau envoyé comme commissaire à Saint-Domingue en 1796, il institua Toussaint Louverture chef des troupes de l’île, y fut élu député au Conseil des Cinq-Cents, mais dut rentrer par force en France. Pour mener à bien sa mission de 1793, il s’était appuyé un temps sur un mulâtre, Jean-Baptiste Lapointe, lequel se retourna contre lui et le dénonça sous le Consulat comme républicain violemment hostile à Napoléon Bonaparte. Malgré le soutien de Joseph Bonaparte, Sonthonax fut alors exilé de Paris.