San Giovanni Battista. Marmo bianco. Fra Giovanni... Lot n° 1

hauteur cm 103. L'œuvre est accompagnée d'une étude critique du Dr Federica Gasparrini qui l'attribue au "[...]modus operandi du sculpteur Giovanni Angelo Montorsoli" et poursuit "Celui du Précurseur est, en outre, un thème souvent présent dans le curriculum de l'artiste, auquel est évidemment lié, plus que sa propre vocation religieuse de frère Serviteur de Marie, le fait que le Baptiste fut l'ancien patron de Florence et de Gênes, où en fait le sculpteur fut actif pendant longtemps avant les allocations de Messine. Pour nous le rappeler, outre les Vies recueillies par la patricienne génoise Soprani (1674) et agrandies par la suite par le peintre Ratti (1768), il y a aussi Vasari qui, dans la Vie qui lui est dédiée (1550), rapporte l'existence d'un Baptiste sculpté par Montorsoli, lorsqu'il acheva la tombe de Jacopo Sannazaro à Naples et vint à Gênes, et commandé par Andrea Doria pour transformer le presbytère de l'église de San Matteo (1543 - 1547)". Pour conclure "[...] Une petite correspondance morphologique a été trouvée avec le Baptiste à Santa Maria dei Servi à Bologne (1558 - 1562), par rapport à laquelle la statue en question, moins définie dans les détails, notamment les cheveux et la toison, est présentée comme un prototype. Dans les deux cas, la musculature - plus "titanesque" que dans le précédent génois - est bien structurée ; le cou est tendu, les sourcils froncés, le regard absorbé, tandis que la draperie, qui part de l'épaule le long du côté gauche, ondule à la taille et le bras droit se referme pour serrer la poitrine : toutes les caractéristiques, cette dernière, se référant à la pleine maturité du sculpteur, lorsque, ayant surmonté les angoisses des premiers jours florentins, il revient avec confiance à l'héroïque Renaissance et au rêve de Michel-Ange.