PUENTE (Luis de la) Lot n° 32

Digitus dei in bivio sive Tractatus de providentia dei circa distributionem Statuum, Officiorum, & Vivae rationum [...]. Ingolstadt, Gregorius Haenlin, 1619. In-12, 12 ff.n.ch., 250 pp. (la dernière mal chiffrée 252, la pagination sautant sans manque de 215 à 218) et 1 f.n.ch.: veau fauve estampé, plats encadrés de motifs en écoinçon et de deux roulettes, médaillon ovale au centre figurant la Vierge Marie, traces d'attaches, dos orné de filets et d'un fer répété dans les caissons, tranches dorées et ciselées (reliure de l'époque). Première édition de ce traité de spiritualité de Luis de la Puente (1554-1624) (Louis Du Pont sous sa forme francisée), prêtre et théologien espagnol qui fut l'un des plus illustres représentants de la Compagnie de Jésus. L'ouvrage, publié dans le contexte de la Contre-Réforme catholique, était destiné aux membres (sodales) des congrégations mariales et plus particulièrement celle d'Ingolstadt (Bavière), à qui s'adresse l'épître dédicatoire: fondée au milieu des années 1570 par le père Jakob Rem, cette congrégation fut l'une des plus influentes de l'Europe centrale catholique puisque pour toute l'Allemagne du Sud et les États de la maison d'Autriche [celle-ci fut] le lieu de rencontre de formation de tous ceux qui se destinent à servir, à des postes de responsabilité, l'Église tridentine et les princes catholiques (Louis Chatellier, « À l'origine d'une société catholique: le rôle des congrégations mariales aux XVIe-XVIIIe siècles » in Histoire, économie & société, 1984, nº 2, pp. 203-220). Remarquable reliure à l'emblème de la Vierge, probablement exécutée en Allemagne du Sud ou en Autriche. On relève le beau fer frappé en écoinçon, figurant un ange les ailes déployées (l'archange Gabriel ?), assis, le regard tourné vers le Serpent, tenant une trompe et piétinant une tête de monstre. Le feuillet blanc faisant face au titre est détaché. Minimes traces de ver en bas du premier plat.