Exemplaire des Goncourt Salon de 1846. Paris, Michel Levy, 1846. In-18 relié plein cartonnage peigne, à la bradel, dos lisse orné d'une pièce de titre marron, les mors sont légèrement frottés et les coiffes arasées. XI et 132 pages. Edition originale. Exemplaire des Frères Goncourt qui ont fait relier, à la suite, le Salon de 1845, édité à Paris chez Jules Labitte. Il est de 72 pages et forme une sorte de catalogue des artistes. Une note, sur la première garde, à l'encre rouge, signée «de Goncourt» dit :»Réunion des deux salons de 1845 et 1846, deux brochurettes rares». Le Salon de 1845 est le tout premier écrit de Baudelaire, signé de son nom et publié sous la forme d'un livre. Déjà son talent de critique est remarqué, Champfleury écrit le 27 mai dans Le Corsaire Satan : « M. Baudelaire-Dufaÿs est hardi comme Diderot, moins le paradoxe ». Mais Baudelaire n'est pas satisfait de son Salon. Plus tard, il le reniera même, ne souhaitant pas le voir figurer dans ses oeuvres complètes. Certes, ce n'est encore qu'une oeuvre de jeunesse, bien loin du grandiose Salon de 1859. On y perçoit néanmoins le talent et les qualités littéraires du jeune critique : « une démonstration rigoureuse d'un style net et ferme, une logique allant droit à son but, sans souci des objections, ni des tempéraments », écrira Asselineau.
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.
