Romancier, auteur dramatique, historien assurant la chronique théâtrale du Figaro, administrateur de la Comédie Française et membre de l'Académie Française. Il fut un grand admirateur de Baudelaire. Extrait manuscrit et signé d'un fragment d'article du Courrier de Paris du samedi 28 mars 1868. Trois pages. Le fragment débute sur le désir de certaines personnes de la Société des Gens de lettres de faire paraître un livre de contes au profit des petites filles de Philoxène Boyer. «D'autres travaillent à une édition complète des oeuvres de Charles Baudelaire, mais ils me paraissent s'être laissés devancer par deux bibliophiles experts, Mrs A. de La Fizelière et G. Decaux, qui ont dressé avec un soin et une science infinis, le catalogue de tout ce que Baudelaire a écrit : poésies, critiques, nouvelles, poèmes en prose, correspondances, etc : le premier essai bibliographique des contemporains est un petit chef-d'oeuvre de composition, etil montre bien de quelle façon sont paresseux les gens que le public accuse si souvent de paresse. Ce qu'a écrit Baudelaire, qui ne fut pas ce que l'on nomme un producteur, est étonnant déjà. J'aimais beaucoup ce Charles Baudelaire, si mal connu, si mal jugé et si calomnié. Il avait, entre autres qualités, cette qualité suprème, disparue du reste du monde, et qui ne se retrouve point, hélas! parmi la gent littéraire, il avait la politesse. Son sourire, son geste, jusqu'à sa froideur, tout en lui était poli. Et quel esprit, d'une incisive netteté, d'une si singulière justesse de vision et d'expression...».
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