Charles BAUDELAIRE Lot n° 23

Lettre autographe de Baudelaire, signée «C.B.», adressée le mardi 6 février 1866 à son ami Narcisse Ancelle. La lettre est formée de deux pages suivie d'une note pour Hippolyte Garnier, de la même date et signée «Ch.Baudelaire». Baudelaire débute sa lettre par l'appréciation apportée à la lecture de la note adressée par Charles Nisard. Il poursuit sur l'éventuelle publication de ses OEuvres complètes et les rapports entre Lemer, Lécrivain et les frères Garnier. Dans le cas d'une mise à l'écart de Julien Lemer, il envisage d'agir avec délicatesse, et est surpris du tirage proposé par Lemer pour les cinq volumes. Sa santé redevient délicate, il souhaite se reposer. Suit ensuite une note pour Hippolyte Garnier à propos de l'édition de ses OEuvres complètes qu'il définit avec exactitude, en en donnant un plan précis. Quatre pages in-8. Trous d'épingle. «Mon cher ami, Je vous renvoie la note de M. Charles Nisard, pour éviter de céder à l'envie de lui jouer un mauvais tour et de publier cette note. M. Charles Nisard est sans doute très jeune, et d'ailleurs il aura été élevé parmi les professeurs. Ce n'est pas un joli monde. Je n'avais pas réfléchi d'abord à la singularité de son procédé. Veut-il m'imposer ses haines? C'est indiscret. Suppose-t-il que je ne connais pas les ridicules de V.Hugo? C'est impertinent. Croit-il que je sois un ami aveugle et intime, de V.Hugo? Alors c'est un outrage personnel qu'il m'adresse. N'est-ce pas vrai? Je reviens à notre affaire? (Mon Dieu! comme Madame Ancelle doit m'en vouloir de vous chiper ainsi une portion de votre temps !) M. Lécrivain n'a pu partir de Bruxelles que vendredi. Sa première observation, quand je lui ai lu votre lettre, a été: «Lemer donne des détails bien minutieux pour une affaire entamée. S'il en savait, si long l'affaire serait, pour ainsi dire, conclue.» Voici la note que vous m'avez demandée depuis longtemps pour Hippolyte Garnier, (au cas où nous jetterions Lemer de côté.) Mais, attention! Lemer espérait sans do