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Lot n° 9

COPPENS (Augustin) et VAN ORLEY (Richard). Perspectives...

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COPPENS (Augustin) et VAN ORLEY (Richard). Perspectives des ruines de la ville de Bruxelles dessinées au naturel. S. l. [Brux.], s. n., 1695, 4° oblong, titre et 11 planches gravés (titre et 5 planches par Coppens et 6 pl. par Van Orley), d’après les dessins de Coppens, cartonnage de l’époque, demi-veau brun, plats en papier de fantaisie, étiquette gravée et manuscrite de l’époque sur le plat supér., (rel. frot. avec petits manques, 2 marges partiellement renforcées). Funck, 298 (« collection rare ») ; Hollstein, IV, 232. Suite complète de ces gravures qui représentent les ruines de Bruxelles après le bombardement par les troupes françaises sous le commandement du maréchal de Villeroy, les 13, 14 et 15 août 1695. L’incendie qui en résulta fut particulièrement destructeur (plus de 4.000 maisons, églises, couvents ont été détruits, soit un tiers de la ville). Le 13 août à midi, alors que les préparatifs s’achèvent, le maréchal de Villeroy fait parvenir, au nom du roi Louis XIV, une lettre au prince de Berghes, gouverneur militaire de Bruxelles. L’agression contre la ville ne pouvant décemment se justifier par l’espoir de détourner les armées alliées du siège de Namur, le prétexte invoqué est une action de représailles en réponse à des bombardements par la flotte anglaise des villes françaises de la Manche qui faisaient suite à la guerre de course menée par les corsaires français. Dans l’Europe entière, la destruction de Bruxelles suscite l’indignation. L’événement représente une rupture avec les conventions tacites qui régissent les guerres jusqu’à cette époque. Un tel bombardement de terreur, prenant pour cible une population civile étrangère au conflit et destiné à impressionner les armées ennemies, est inédit. Ce fut la pire catastrophe de toute l’histoire de la ville dont le coût a été estimé par certains historiens entre 3 et 5 milliards d’euros. Réalisées par le peintre et graveur bruxellois Augustin Coppens (1668-1740), qui perdit sa maison dans le désastre, ce

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