BACON (Francis). Lettre autographe signée « Francis » à Yvonne Bocquentin. Londres, 2 octobre 1971. 3 pp. in12 carré, enveloppe conservée. « Ma chère Yvonne, j'étais désolé d'apprendre la nouvelle de votre maladie. J'espère maintenant que vous allez vraiment mieux. Heureusement, maintenant il y a toutes sortes de drogues pour le coeur et avant tout il faut vous reposer. Je viens à Paris quelques jours avant l'exposition et j'espère beaucoup vous voir. Je suis certain que vous alliez vous vous remonter vite. All my love to you and a rapid recovery. Fondest love... » Sa mythique rétrospective du Grand Palais : du 26 octobre 1971 au 10 janvier 1972 se tint la plus vaste exposition de son oeuvre à cette date, véritable consécration artistique – qu'un drame vint cependant assombrir, la mort de son compagnon le 24 octobre. Une des plus anciennes amies de Francis Bacon , la pianiste Yvonne Bocquentin fut un temps une figure mondaine de la vie artistique parisienne. Le peintre l'avait rencontrée lors de son premier séjour à Paris en 1927, et avait passé trois mois chez elle dans sa maison de Chantilly : grâce à elle, il put apprendre le français et prendre des contacts dans les milieux de l'art. C'est au cours de ce séjour qu'il visita le château de Chantilly et y découvrit un tableau qui le marqua profondément, Le Massacre des Innocents de Nicolas Poussin, où une femme, hurlant, tente d'empêcher un soldat de tuer son enfant – selon Francis Bacon, « probably the best human cry ever painted ». Il conserva toute sa vie pour Yvonne Bocquentin des sentiments quasi-filiaux et ne manqua jamais de la contacter lors de ses passages à Paris.
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