Pierre-Paul PRUD’HON
(Cluny 1758 - 1823 Paris)
Académie d’homme debout, la main droite sur la hanche
Pierre noire, estompe et rehauts de craie blanche sur papier bleu
60,5 x 43 cm à vue
Doublé, bords irréguliers, quelques rousseurs, légèrement insolé. Une bande de 1 cm ajoutée par l’artiste dans le bas.
Provenance:
Ancienne collection de Boisfremont, cachet en bas à gauche (L.353)
Ancienne collection de Madame Marbeau
Exposition:
Prud’hon, Paris, musée du Petit Palais, mai-juin 1922, n°243
Prud’hon, Paris, musée Jacquemart-André, 1958, n°215
Bibliographie :
Jean Guiffrey, L’œuvre de P.-P. Prud’hon, Paris, Librairie Armand Colin, 1924, n°1204, p.450
Jusqu’à la fin de sa vie, Prud’hon s’exerça à l’art subtil de l’académie, genre qu’il porta au plus haut sommet dans l’art français. Prud’hon s’y adonnait aussi bien pour préparer des figures dans ses tableaux que par plaisir de l’exercice, comme le rapporte Delacroix selon le témoignage de Auguste-Joseph Carrier (voir Sylvain Laveissière, Prud’hon ou le rêve du bonheur, Paris, 1997-1998, p.256).
La tête du modèle, aussi travaillée qu’un portrait, ressemble au modèle Julien que l’on retrouve sur plusieurs académies (opus cité supra, n°196 et 196a, reproduits).
D’un point de vue technique, on remarque que le contour du corps est entouré d’un fin halo clair, ce qui laisse penser qu’il travaillait peut-être d’abord la silhouette par un fond clair. Cette délimitation contrastée fait vibrer la tension corporelle.
Dans cette académie, Prud’hon s’est attaché plus spécifiquement à l’étude du buste et du visage de l’homme, le bras droit et les jambes étant indiqués plus sommairement et soulignés avec de longs linéaments de blanc.
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