L.A., [Paris] 5 mai 1791, à sa “chere soeur” [sa belle-soeur la comtesse d'ARTOIS]; 1 page in-8; sous cadre.
Belle et rare lettre de la Révolution. [La comtesse d'Artois avait quitté le 16 juillet 1789 pour se réfugier à Turin.] “Vous este bien aimable ma chere soeur de m'avoir donné de vos nouvelles, et d'avoir toujours un peu d'amitiés pour moi; je ne puis pas croire ce que vous me mandés de votre santé, vous n'este pas encore d'age a eprouver les incomodités de la vieillesse, j'espere que le primptems vous fera du bien, irés vous a la campagne cette année, je ne sais si on nous permettra d'aller a St Clout, etant fort soumis a nos maitres il n'est pas possible de former de projet, l'abandon a la providence est la vertu la plus necessaire dans ce moment cy, elle seule peut prevoir la fin de la constitution, on la desir beaucoup esperant que chaque individus y trouvera le calme si heureux et la paix, devenue sy rare”. Elle ajoute: “Avignon appartient encore au pape, cela a été decidés hier, Mr de CLERMONT a pensé etre pendu pour avoir bien parlés sur cela”...
Ancienne collection Claude de FLERS (Femmes, 18-19 novembre 2014, n° 336).
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.