HENRI DE BRAEKELEER (1840 - 1888) Lot n° 1

Vieille cour à Anvers Huile sur panneau Olie op paneel 27 x 35 cm Un certificat d'authenticité d'André Debeyne en date du 18.8.1991 sera remis à l'acquéreur HENRI DE BRAEKELEER 1840 - 1888 L'artiste belge est souvent lent à se trouver (c'est peut-être lié à ce côté “autodidacte” auquel j'ai fait allusion dans ma présentation); César Franck est un peu son patron, qui composa tous ses chefs-d'oeuvre à plus de 55 ans; cette lenteur n'est pas pour me déplaire, patience et profondeur allant souvent de pair (l'amateur en sait quelque chose - ou devrait -, lui qui vient lentement aux peintres qu'il finira par mettre le plus haut; l'univers d'un grand artiste, on n'y pénètre pas de plain-pied; dans cet ordre d'idées, le même amateur voit également combien certains engouements durent peu...); la création est un accouchement: se presser ne sert à rien... Jusqu'à 47 ans, De Braekeleer produit de la peinture hollandaise du XVIIe; c'est dire s'il est passéiste; revirement phénoménal avec Femme du peuple (MRBAB), véritable événement, tant par son vérisme, sa hardiesse et sa crudité que par sa forme (cadrage, construction), et surtout par sa touche. Le tableau que je propose est encore plus déconcertant, tellement on est sûr d'être déjà devant une oeuvre du XXe siècle: il est composé de 2 bandes verticales ayant exactement la même largeur; la partie gauche est presque une abstraction géométrique, en à-plats, si ce n'est quelques traces bleues presque invisibles, plutôt gestuelles, pour suggérer un reflet dans la vitre de la porte; la partie droite, en revanche, est non seulement figurative, mais représente des objets disparus de notre quotidien: une bassine en cuivre, une pompe à eau et, ménageant le passage avec la partie gauche, des carreaux de faïence qui reflètent la faible lumière (ces reflets sont rendus par une série de petits signes blancs, très vifs, eux aussi très gestuels); l'unité du tableau est pourtant parfaite, en grande partie grâce