Théodore GERICAULT (1791-1824) Lot n° 26

Chevaux Ardennais. Étude préparatoire pour la lithographie, au verso: Chevaux Flamands. Étude préparatoire pour la lithographie (nos 6 et 10 de la série Études de chevaux d'après nature) 1822 Crayon noir, plume et lavis d'encre brune sur papier (sans filigrane), avec un filet d'encadrement sur les quatre côtés. Et au verso, crayon noir, frottis de crayon noir, plume et lavis d'encre brune sur papier. 19,6 x 19,1 cm Provenance: - Collection de M. Philippe Dufrasne (antiquaire belge) - Acquis de ce dernier vers 1983-1984 par l'actuel propriétaire. À son retour de Londres, fin 1821, Géricault, déjà malade d'une sciatique, fit plusieurs chutes de cheval qui nécessitèrent quelques soins. Il alla se reposer chez son grand ami Dedreux-Dorcy (un de ses condisciples de l'atelier Guérin) où il fit un grand nombre de dessins et de lithographies, et notamment la série de chevaux intitulée Études de chevaux, d'après nature (suite de douze petites pièces). Cette série, si l'on en croit un article du Miroir des Spectacles, semble avoir remporté un grand succès d'estime et de curiosité. Sans encadrement, les gravures furent exécutées par Géricault dans l'atelier de Dedreux-Dorcy et publiées à la fin de l'année 1822 en trois cahiers de quatre pièces, chaque image munie d'un titre. Le premier dessin est une oeuvre préparatoire à la lithographie no 8, le second prépare, au recto, la lithographie no 6 et, au verso, la lithographie no 10. On connaît peu de dessins préparatoires à cette importante série dont la beauté équestre, poétique et romantique est pourtant évidente. Une autre étude préparatoire au Cheval d'Hanovre est conservée au musée des Beaux-Arts d'Alençon. Ses dimensions supérieures (17, 8 x 18, 9 cm) à notre premier dessin, sa technique à la mine de plomb ainsi que son état d'achèvement incitent à penser que nos feuilles sont les toutes premières pensées pour la lithographie de 1822. Ici, la manière de dessiner de Géricault est tout à fait caractéristique d'une recherche fo