MILO MANARA
Un été indien, Casterman 1987
Planche originale n° 9, prépubliée dans Corto n° 1 de mai 1985.
Encre de Chine et gouache blanche sur papier
47,9 × 65,4 cm (18,86 × 25,75 in.)
Cette planche est le point d'orgue d'un début d'album exceptionnel, muet, tout en tension. L'époque ? Le XVIIe siècle. Le lieu ? Une plage de Nouvelle-Angleterre. Le sujet ? Le viol d'une fille appartenant à une colonie anglaise par deux Indiens, qu'abat un colon. C'est le scalp de l'un des agresseurs que celui-ci a tendu à la victime, déclenchant sa crise de nerf. Six images limpides et fortes, rythmées comme un story-board, qui sont le dénouement d'un drame et le prélude d'une guerre. Virtuose ès personnages, Manara déploie ici d'autres talents. Naturaliste, avec la finesse des dunes, des herbes et des sapins, dans la case du retour au calme. Expressionniste, avec la douleur de la jeune femme. Maestro d'une action minimale, symbolisée au centre de la planche par cette main d'homme sortant du cadre. Un été indien est la première oeuvre commune de Manara et Pratt, qui en assura le scénario. Manara, de dix-huit ans son cadet, voyait en Pratt un maître. Cette planche subtile réduit dramatiquement l'écart supposé entre les deux créateurs.
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