Au chapitre des livres anciens s’illustrait un ouvrage de référence, composé en 1599 : La Fauconnerie de Charles d’Arcussia, seigneur d’Esparron de Pailleres, & de Courmes, gentilhomme provençal… Avec une briefve instruction pour traitter les autours sur la fin de l’œuvre ; cette année-là, après une édition aixoise, il était sorti chez l’imprimeur Houzé à Paris. Le passionnant in-8°, relié en vélin d’époque, présente onze figures de faucons gravées sur cuivre et tirées dans le texte à pleine page. Pour cet exemplaire de la seconde édition publiée six mois environ après l’originale d’Aix, un amateur de vénerie offrait 22 500 €. Restons en Provence avec le lot suivant : un album du XIXe siècle de vingt et un clichés albuminés et argentiques, montrant des vues de villes et de sites divers, pour la plupart du Sud-Est. Parmi ces tirages bien contrastés (format moyen 21 x 16 cm), on découvre ainsi les arènes d’Arles sans doute sous le second Empire. Des témoignages précieux qui justifiaient son prix de 19 000 €. Enfin, on embarquait pour de lointains périples, avec l’atlas composite (et factice), assemblant quatre-vingt-neuf cartes et mappemondes publiées entre 1643 et 1672 par Mercator, Mariette, Sanson, Du Val, Hondius, Jollain, Tavernier, etc. À l’aide de cet in-folio dans sa reliure d’époque, on pouvait ainsi parcourir les continents et les régions de France au temps de ces grands diffuseurs de la connaissance, en échange de 14 700 €. En revanche, l’Atlas de Frederick de Wit (voir l'article Frederick de Wit, l’œuvre d’une vie de la Gazette n° 22, page 132) n’a pas trouvé preneur.