Arrivés premiers sur la ligne d’arrivée avec 173 000 €, les Bateaux bleus de Raoul Dufy, ont largement mérité leur palme (voir l'article Une collection normande célèbre les peintres de cette terre d’accueil picturale de la Gazette n° 18, page 14). La toile des environs de 1950, avec un envoi «à Freddy» (46 x 55 cm), a eu les honneurs de plusieurs expositions aux États-Unis, dont la rétrospective de l’artiste au Ringling Museum of Art de Sarasota en décembre 1978. Précisons encore que ce paysage marin est bien répertorié, sous le n° 1 920, dans le catalogue raisonné du peintre par Maurice Laffaille et Fanny Guillon-Laffaille (éditions Louis Carré et Cie, 1985). De Georges Mathieu, on avait aussi, pour 136 529 €, une emblématique abstraction sur toile signée, Folie solitaire des alentours de 1985 (73 x 92 cm), avec pour provenance la galerie Mischkind à Lille, qui l’avait exposée en mars 1988. Bernard Buffet était aussi présent à travers un Nu assis tenant un face-à-main, une huile datée «53» (97 x 130 cm) ; référencée au catalogue raisonné sous le n° 212, la scène intimiste, accompagnée de son certificat de la galerie Maurice Garnier, s’est envolée à 121 769 €. Les artistes du XIXe siècle amoureux de la Normandie avaient aussi leur mot à dire, entraînés par un Eugène Boudin fixant Le Havre, le bassin de La Barre sur un panneau signé à la date de (18)95 (36 x 54 cm). Évidemment, on le retrouvait dans le catalogue raisonné de l’œuvre du maître des ciels par R. Schmit (vol III, Paris, 1973, n° 3 501). Aussi emportait-il 107 010 €. Plus attiré par la Bretagne, Henry Moret posait son chevalet dans le Finistère pour fixer Le Ramassage du goémon sur la plage de Trévignon, toile de 1907 (60 x 92 cm), vendue 99 629 € et accompagnée d’un certificat de Jean-Yves Rolland.