«Le futur est à l’éclectisme.» L’ambition de Marella Rossi ? Rendre contemporain et actuel le mobilier du XVIIIe siècle, tout en insufflant une nouvelle image à la galerie qu’elle dirige avec son père.
Le scandale des faux à Versailles a-t-il eu une incidence sur vos ventes ? Certains clients nous en parlent, mais beaucoup ne sont même pas au courant, car la majorité d’entre eux sont étrangers. Vous partagez, au fond, avec les galeries d’art contemporain le désir de renouveler le métier… J’ai des idées pour cette galerie. L’antiquaire doit créer l’événement car les gens vont essentiellement dans les foires. C’est pourquoi nous avons organisé l’exposition «Afrique (s)» avec Sotheby’s, en 2014, et en septembre dernier, «Impérial et royal. L’âge d’or de la porcelaine de Sèvres». La scénographie, proposée par un décorateur de cinéma, était étonnante, avec les œuvres posées sur des troncs d’arbres ! Certaines galeries ont choisi d’ouvrir un bureau à Paris et de sillonner les foires à travers le monde. Nous avons un espace incroyable de 700 mètres carrés place Beauvau que je préfère faire vivre. Pour moi, il est très clair qu’il faut réunir les forces en présence, créer des synergies. Quels sont les meubles qui ne suscitent plus l’engouement ? Les appliques ou les cartels en applique par exemple, tout comme les régulateurs de parquet. Après, je pense qu’il est important de présenter ces pièces comme des œuvre d’art, tout en les faisant vivre. C’est pourquoi notre stand à la Tefaf, scénographié par Pierre Yovanovitch, est totalement blanc et épuré, avec un éclairage parfait. On ne remarque vraiment qu’une pièce, comme ce petit brûle-parfum ayant appartenu à l’aide de camp de Napoléon ou ce bureau de Noël Gérard, avec les bronzes d’André-Charles Boulle. La nouvelle génération de collectionneurs ne se retrouve pas dans les intérieurs habillés avec uniquement des pièces anciennes à la Hubert de Givenchy. Récemment, j’ai vendu une paire de cabinets en marqueterie de métal fin XVIIIe à un client qui les placera dans un intérieur de béton. Inimaginable il y a vingt ans !
À VOIR Galleria Continua à la galerie AvelineJean-Marie Rossi, «Daniel Buren. Le Grand Losange, travail in situ. De Jean-Marie Rossi à Jean-Marie Rossi,1965 à 2016». 94, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris VIIIe. Jusqu’au 10 janvier 2017.
We use cookies to provide you with a better browsing experience, perform site traffic analysis, and deliver content and advertisements most relevant to your interests.
Cookie management:
By allowing these cookies, you agree to the deposit, reading and use of tracking technologies necessary for their proper functioning. Read more about our privacy policy.